Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, n'est pas optimiste sur les chances des Verts en Angola. Il n'a cessé ces derniers temps d'inquiéter l'opinion publique par des déclarations défaitistes du genre « il ne faut pas s'attendre à des miracles » ; « j'aurais aimé ne pas y être, mais je suis obligé » ou « la CAN est venue au mauvais moment ». Personne n'est en mesure d'expliquer le « pessimisme démesuré » du cheikh pour une équipe qui a merveilleusement dribblé l'Egypte, double champion d'Afrique de suite, dans les éliminatoires du Mondial et disposé de l'Uruguay en joute amicale à Alger. Pourquoi Saâdane tente-t-il de préparer l'opinion nationale à la déception en terre angolaise ? Une question soulevée à maintes reprises par El Watan et surtout largement commentée par la rue. Le « catastrophisme » du sélectionneur national s'expliquerait par la qualité de la préparation de l'EN en prévision de la CAN. Force est de constater que l'équipe d'Algérie est en passe de rater sa préparation pour ce rendez-vous continental. On ne sait pour quel motif, le staff technique a fait l'impasse sur les matches amicaux. Est-ce raisonnable de ne programmer aucune sortie amicale avant le tournoi en Angola ? Aberrant. Pendant ce temps, nos adversaires, l'Angola, le Mali et le Malawi multiplient les joutes amicales. Les Palancas Negras sont en regroupement depuis deux semaines au Portugal et y ont disputé plusieurs matches amicaux face à des clubs locaux. Ils devront également se mesurer, le 3 janvier à la Gambie. Le Malawi, ce petit poucet du continent, affrontera aujourd'hui en Egypte les Pharaons. Avant, les Flammes avaient donné la réplique au Mozambique en s'imposant sur le terrain de ce dernier par la plus petite des marges (1-0). Le 2 janvier prochain, le Malawi accueillera le Togo d'Adebayor et, trois jours plus tard le 5 janvier, il retrouvera les puissants Brésiliens d'Afrique (Ghana). Quant aux Aigles maliens, ils disputent actuellement un tournoi de haut niveau au Qatar. Y participent également la Corée du Nord, l'Iran et le Qatar. Après un premier match perdu petitement face à la Corée du Nord (1-0), les Maliens devront jouer face à l'Iran et au pays organisateur. Le Mali se rendra ensuite aux Emirats arabes unis pour croiser le fer avec l'Egypte. Les Verts affronteront, du coup, à Luanda, des adversaires certainement plus compétitifs et mieux préparés physiquement. Une erreur de stratégie qui se conjugue au (discutable) choix de Toulon (France) pour le stage pré-CAN où il fait un froid sibérien. Il aurait été plus judicieux d'opter pour un pays répondant aux caractéristiques climatiques de la période en Angola ? A Luanda, par exemple, le mercure oscille entre 30 et 34 degrés Celsius avec des taux d'humidité de 80%. Les coéquipiers de Halliche, qui rallieront Luanda le 7 janvier, n'auront que trois jours pour s'y acclimater. Est-ce suffisant ? Pas évident.