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Béji Caïd Essebsi dans la peau du vainqueur
Publié dans El Watan le 21 - 12 - 2014


Tunis
De notre correspondant
Moncef Marzouki a-t-il encore une chance d'être président ? «Moncef Marzouki ne dispose pas d'un réservoir de voix supplémentaire, susceptible de faire basculer la balance de son côté», estime le politologue Slaheddine Jourchi. «Marzouki a déjà fait le choix, depuis le début, de se faire soutenir par les anarchistes et les populistes de tous bords, au nom de la préservation des acquis de la révolution», précise encore le politologue. Or, ajoute-t-il, les voix à chercher appartiennent, surtout, aux libéraux de l'Union patriotique libre, aux gauchistes du Front populaire et aux conservateurs du Courant de l'amour.
Les voix n'ont rien à voir avec l'anarchie, même celles du Front populaire, selon Jourchi, qui considère que «Marzouki a fait le plein au premier tour et ne saurait damer le pion à Béji Caïd Essebsi».
A cela, il est utile d'ajouter l'avis de Aziz Krichen, ancien conseiller principal de Moncef Marzouki, qui, paradoxalement, appelle à voter massivement pour Béji Caïd Essebsi. En conclusion d'une longue analyse publiée par le journal électronique Leaders, Aziz indique : «Entre voter Moncef Marzouki ou voter Beji Caïd Essebsi, il m'est interdit de céder aux états d'âme. Le second représente objectivement aujourd'hui la possibilité d'un progrès dans la stabilité et la réconciliation nationale. Le premier s'est inscrit de manière irréversible dans une trajectoire d'outrances populistes et de division. On ne peut pas, on ne doit pas hésiter. Je demande que l'on vote massivement en faveur de Caïd Essebsi.» On ne peut être plus clair.
Climat d'apaisement
Si le début de l'entre-deux tours a été marqué par une montée de tension, notamment au Sud, qui a voté massivement pour Ennahdha, lors desélections législatives, avant de refaire le coup en soutenant Marzouki, la raison a fini par prévaloir. La campagne de Béji Caïd Essebsi s'est normalement déroulée à Médenine, Gabès, Tataouine, Gafsa et Tozeur. Le leader de Nidaa Tounes a même fait un déplacement à Tozeur où il a connu des bains de foule.
De même, Moncef Marzouki a pu conclure sa campagne électorale à Jemmal, dans le Sahel tunisien, l'un des fiefs de Nidaa Tounes et Béji Caïd Essebsi. «La Tunisie est en train de vivre des moments historiques et il n'y a pas de risque de retour de la dictature», n'a cessé d'affirmer le leader d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, dont le parti n'a pas présenté de candidat à l'élection présidentielle. Toutefois, la position des islamistes a été marquée par un flou artistique. Il y a, d'abord, la « neutralité » du communiqué du conseil de la choura. Ensuite, ce sont les manifestations de soutien à Marzouki de la part des sympathisants d'Ennahdha, renforcés par Hamadi Jebali et Habib Ellouze. Enfin, on ne saurait ignorer les clins d'œil en faveur de Béji Caïd Essebsi de la part de Rached Ghannouchi et Lotfi Zitoune, entre autres. Cette position des islamistes a contribué, selon les observateurs, à l'apaisement de la situation générale dans le pays.
«Vote de raison»
«A l'image des élections législatives du 26 octobre dernier, c'est la logique du vote de raison qui est en train de l'emporter chez une bonne partie de l'électorat», selon Samir Taïeb, ex-membre de l'Assemblée nationale constituante et Premier secrétaire d'Al Massar. Pour cet ex-gauchisant, «le choix se fait certes en fonction des réponses aux questions sur les qualités et les défauts des deux candidats finalistes. Mais, c'est, aussi, en fonction de la priorité d'élimination de l'un ou de l'autre, que chaque Tunisien va choisir, éliminer et voter».
Paradoxalement, et malgré l'âge avancé de Béji Caïd Essebsi, Samir Taïeb dit faire un pari sur l'avenir. «L'âge avancé de BCE présente, aujourd'hui, contrairement à ce qui peut être écrit, ici et là, plus d'avantages que d'inconvénients. Tout d'abord, comme le disait le général de Gaulle : on ne commence pas une carrière de dictateur à un âge avancé. Ensuite, Béji dispose de l'expérience avérée et de la sagesse assumée, sans oublier la perspective d'un mandat unique et la cohérence entre les deux têtes du pouvoir exécutif», explique-t-il.
En dernière raison, Samir Taïeb rappelle la démission fracassante de BCE de ses responsabilités du temps de Bourguiba. Un temps dans lequel le mot démission ne faisait pas encore partie du langage politique de la Tunisie, insiste-t-il. Pour revenir au politologue, Slaheddine Jourchi, «les parcours politiques de Béji Caïd Essebsi sous les régimes de Bourguiba, de Ben Ali et, même lors de son passage à la tête du gouvernement, lui ont forgé une image rassurante aux yeux des citoyens, alors que le passage de Marzouki à la tête de l'Etat, durant les trois dernières années, lui a terni son image», conclut-il. De l'avis des observateurs, Marzouki n'est, semble-t-il, pas en mesure de créer la surprise.


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