En dépit d'une participation sans gloire à la phase finale de la coupe du monde au Nigeria, la sélection nationale de football U17 a eu le mérite d'avoir réussi à propulser l'Algérie dans la cour des grands. Après trois longues décennies de passage à vide, l'Algérie a décroché, en effet, une place au mondial des jeunes catégories, la dernière participation remonte à 1979, dans la catégorie des U20. Un exploit qui mérite bien d'être mis en valeur sachant que l'expérience des académies constitue un remède sûr et durable pour l'essor de la discipline en Algérie. Le staff technique composé de Athmane Ibrir (entraîneur en chef), Hakim Meddane (entraîneur assistant), Nouri Layachi (entraîneur des gardiens) et Mourad Aït Taher (médecin), ont accompli superbement une mission harassante car le staff technique avait la charge de former des joueurs talentueux tout en suivant leur scolarité. Une tâche qui est loin d'être facile de l'avis même du coach en chef : « Ce fut très laborieux. Nous suivions les joueurs sur tous le plans : sportif, éducatif et social. Trois années de labeur qui ont donné leurs fruits. Une expérience formidable, quand bien même faut-il revoir quelques aspects de la formation. » Un travail sanctionné par l'émergence de joueurs talentueux en mesure de devenir des futurs Antar Yahia, Karim Ziani, Madjid Bougherra ou autres Karim Matmour. Des joueurs comme Cherchar, Ziane, Ferkous et Feghouli, pour ne citer qu'eux, méritent d'être plus sérieusement pris en charge si la fédération veut assurer une relève et, par la même occasion, diminuer sa dépendance aux joueurs de…l'importation. L'équipe nationale (U17) a réalisé, tout de même, une année 2009 positive à tout points de vue. Outre sa participation au mondial, l'EN est aussi vice-championne d'Afrique des nations. Elle a perdu, pour rappel, la finale contre les gabonais ayant utilisé des méthodes extrasportives pour s'emparer de la couronne. Le Gabon a fait appel à des joueurs tricheurs que la Confédération africaine de football (CAF) a fini par démasquer, sans pour autant déchoir le Gabon de son titre.