La délégation inclut quatre personnalités musulmanes qui agissent depuis des années pour une relation de confiance avec les chrétiens : les Marocains Tareq Oubrou, recteur de la Grande Mosquée de Bordeaux, Mohammed Moussaoui, président de l'UMF (Union des mosquées de France) et ancien président du CFCM (Conseil français du culte musulman), ainsi que les Algériens Djelloul Seddiki, directeur de l'institut Al Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, et Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othman à Villeurbanne, et ancien responsable du Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Rhône-Alpes. Ce dernier avait déjà eu l'opportunité de rencontrer une première fois le pape François en 2008. Il avait été, le 1er octobre 2014, à l'initiative de l'Appel des 110 avec le père Vincent Feroldi, délégué épiscopal pour les relations avec l'Islam dans le diocèse de Lyon, pour exprimer la solidarité commune à l'égard des minorités chrétiennes persécutées en Irak et en Syrie et de la violence des groupes criminels dans cette région. Devant la montée des actes de cruauté exercés, plusieurs interventions musulmanes en France, dont celle du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, appelaient à «opposer la force de l'esprit à la force des armes». Le Français Jean-Louis Tauran, cardinal, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, avait souhaité une réaction des autorités musulmanes face aux exactions de l'organisation terroriste Etat islamique. Le cardinal Tauran rencontrera cette délégation islamo-chrétienne française jeudi. Aujourd'hui, après l'entrevue papale, ils visiteront le PISAI, l'Institut pontifical pour les études islamiques et l'islamologie.
