Dans l'objectif de satisfaire les besoins de la population en matière de disponibilité de l'eau, cette ressource précieuse l'Algérie s'est engagée dans la réalisation d'un vaste et ambitieux programme visant la construction de plusieurs stations de dessalement d'eau de mer. Le programme du gouvernement compte, en effet, la réalisation de quelque 13 stations de dessablement d'eau de mer à l'horizon 2011. " Avec la réalisation de ce programme de dessalement d'eau de mer à travers le pays, l'Algérie occupera le 5e rang à l'échelle mondiale en matière de politique de dessalement d'eau de mer ", avait déclaré à ce propos, le ministre de l'Energie et des Mines, Mr Chakib Khelil, à Tlemcen lors d'une rencontre nationale sur " le dessalement d'eau de mer en Algérie ". Dans ce cadre, un décret exécutif fixant le niveau et les modalités d'octroi de la bonification du taux d'intérêt des prêts octroyés par les établissements de crédit pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer, vient d'être publié dans le dernier numéro du Journal officiel. Ainsi donc, les différents articles dudit décret stipulent que la bonification du taux d'intérêt est calculée par rapport au taux débiteur appliqué par les banques sur les prêts accordés aux entreprises pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer. Cependant, le différentiel entre le taux débiteur et le taux de 3,75 % fixé pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer représente le taux de bonification. L'article 3 a précisé en outre, que le coût de financement de la bonification précomptée par l'établissement de crédit est imputé par le Trésor sur le compte d'affectation spéciale n° 302-062 intitulé " Bonification du taux d'intérêt sur les investissements". Il convient de souligner, par ailleurs, que les 13 stations de dessalement d'eau de mer qui seront réalisées et réceptionnées peuvent développer une capacité de production de 2,3 millions de m3/jour en attendant la réalisation des stations de dessalement de Jijel et de Béjaïa qui peuvent augmenter la capacité de production qui atteindra le volume global de 2,5 millions de m3/jour. Le représentant du gouvernement, M. Chakib Khelil, avait indiqué, dans ce cadre, que la station d'El Magtaâ est considérée comme la plus grande unité au monde avec une capacité de production de l'ordre de 500.000 m3/j. Le ministre, signale-t-on, avait surtout insisté, lors de la rencontre de Tlemcen, sur l'implication des cadres et ingénieurs algériens d'exploiter et d'assurer la maintenance de ces ouvrages qui imposent la mise en œuvre d'une gestion et d'une technique de pointe. Il a donc appelé les compétences nationales, à s'impliquer dans ces projets, au lieu de faire appel chaque fois au savoir-faire étranger, puisque à l'avenir ce sont les cadres algériens qui suivront la gestion de ces ouvrages. Samira H.