Le personnel médical exerçant dans les hôpitaux et les autres structures de santé publique dans la wilaya de Béjaïa refuse de se faire vacciner contre la grippe A(H1N1). Médecins et infirmiers nourrissent de grandes appréhensions vis-à-vis du vaccin. « Je ne me suis pas fait vacciné et tous mes confrères ont refusé de le faire. Ce vaccin a été produit à la hâte. Je préfère ne pas prendre de risques », affirme un médecin rencontré à l'hôpital Khelil Amrane de Béjaïa. « Après tout, ce n'est qu'une grippe. Même si on la contracte, le risque de mortalité est extrêmement faible. Je refuse de recevoir la dose vaccinale. Les informations faisant état de chocs post-vaccinaux affluent du monde entier », dit un autre médecin. Le personnel paramédical n'est pas plus rassuré. Deux infirmières rencontrées dans la cour de l'hôpital disent qu'elles « sont loin d'être confiantes ». Dans cet hôpital, tous les cas graves de grippe sont placés en isolement pour recevoir les soins intensifs. Il faut dire que le décès d'une femme médecin après avoir reçu le vaccin A(H1N1) à l'hôpital de Sétif a exacerbé les craintes vis-à-vis de la campagne de vaccination. A signaler que 5 cas de grippe A(H1N1) avaient été confirmés à Béjaïa. Docteur Azibi, coordinateur du dispositif de lutte contre la grippe A, nous a indiqué que la campagne de vaccination des femmes enceintes sera lancée la semaine prochaine. Nos tentatives de joindre, depuis quelques jours, la direction de la santé ont été vaines.
