La flambée des prix, ces derniers jours, au marché des fruits et légumes de Tindouf, a atteint une cote pour le moins surprenante que les consommateurs n'arrivent pas à s'expliquer. « Pourtant la marchandise est très disponible, c'est insensé ! », relèvent-ils en se demandant pourquoi, dans ce cas, les prix sont aussi élevés. Disons plutôt exagérés : si la pomme de terre se maintient à 70 DA le kg, la tomate a atteint les 150 DA devenant, en quelque sorte, un « fruit interdit ». Les oignons se vendent à 80 DA le kg et la laitue, très consommée localement, à 100 DA. De son côté, l'orange, le fruit de saison le plus prisé par les ménages, s'affiche à 100 DA alors que la clémentine – plus « économique » pour une famille nombreuse – s'amoncelle sur les étals, inabordable à 150 DA le kg. « Nous achetons parce que nous n'avons pas le choix », se plaignent les clients. « Quand il y avait les petits vendeurs à même le sol le week-end, les prix baissaient mais les commerçants les ont chassés et même occupé cet espace », dit un client. Les ménages à faible revenu ont mis une croix sur la banane à 160 DA, la pomme au-delà des 200 DA et les dattes de qualité frôlant les 300 DA. Très réticents sur le sujet, les commerçants interrogés se contentent de dire qu'ils achètent cher eux aussi. Cependant, un magasinier affirme : « Notre fournisseur nous livre la tomate à 90 DA, la laitue entre 65 et 80 DA, l'oignon à 60 DA et la très belle pomme à 180 DA ».