Durant la dernière décennie, la wilaya d'Oum El Bouaghi a connu un spectaculaire et néanmoins effarant exode rural. Des dizaines de familles ont fui leur hameau pour aller s'établir dans les centres urbains. Ce sont particulièrement les habitants de Taxa (Aïn Fakroun), de Boughrara Saoudi et Zorg (Aïn Beïda) qui ont abandonné leur village pour habiter Aïn M'lila, Aïn Beïda et à un degré moindre Meskiana et Aïn Fakroun. Cet exode rural a eu des répercussions néfastes, notamment sur les plans social et économique. Cette situation a généré nombre de problèmes, dont le chômage, la recrudescence des agressions et autres cambriolages. Par ailleurs, la demande de logements a augmenté de façon inouïe. En effet, les programmes d'habitat mis en branle et les milliers de logements réceptionnés demeurent insuffisants au regard de la forte tension sur le secteur. Pour les autorités en place, une seule optique se présente. Il est d'ores et déjà question de faciliter le retour des « exodés » vers leur hameau d'origine. Un programme de 5000 logements ruraux, couvrant la période 2005-2009 est déjà mis en œuvre. Toutes les petites communes, situées tant l'est, comme Rehia, Blalla, Belhir Chergui, qu'à l'ouest, comme Boughrara Saoudi, Bir Chouhada, Amria... auront pour la première phase un quota de 10 logements sociaux. Au niveau des communes, on procède à l'établissement des listes des futurs bénéficiaires. La réalisation de l'habitat rural participera dans une large proportion à réduire la tension sur les villes et facilitera le retour des familles vers leur douar d'origine. D'autant que la situation sécuritaire le permet. Toutefois, en plus des logements, il faut prévoir les structures d'accueil pour une réelle insertion des populations. En tout état de cause, on s'attelle au niveau de la wilaya à lancer de nombreux programmes (logements, routes de wilaya, réfection des écoles) pour rendre possible le retour de ceux qui ont fui la campagne.