Une génération qui a placé sur la plus haute marche du podium ce sport durant les années cinquante du siècle dernier, et une autre qui essaie de se montrer digne de la première et de relever le défi, celui de faire de Chebli, comme par le passé, la capitale de la petite reine. En effet, cette commune a donné à cette discipline un grand nombre d'athlètes qui ont porté haut les couleurs de leurs clubs respectifs et de leur pays depuis plus de soixante ans, de Zaâf Abdelkader, le «casseur de baraques», à son fils Tahar, qui a raflé tous les titres de 1960 à 1973, à tant d'autres non moins célèbres. C'est dans cet esprit de continuité et de gloire que le VCC (Vélo club de Chebli) a vu le jour. L'invité d'honneur était Meridji Moncef, vice-président de la Fédération algérienne de cyclisme et président de la ligue de Blida, natif de Chebli et issu lui-même d'une famille de cyclistes. «Le VCC renferme déjà toutes les catégories : une école, des benjamins, des minimes, des cadets, des juniors et des seniors. Il participe depuis bientôt trois ans à toutes les manifestations sportives. Il essaie de se constituer un nom et un palmarès. La volonté et le courage des jeunes athlètes et des encadreurs dépassent les moyens mis à leur disposition. Le VCC essaie de se frayer un chemin parmi les grands clubs. La valeur n'attend point le nombre des années. C'est un club qui fera parler de lui dans les années à venir», nous assure son président Mohamed Tahar Saâda. Au cours de la collation donnée à l'occasion de l'inauguration du nouveau local (première acquisition de cette jeune association et, espérons qu'elle ne sera pas la dernière, insiste le premier responsable). Un président d'honneur a été installé, Zaâf Ahmed, fils du légendaire Abdelkader, qui fut, lui aussi, un remarquable grimpeur. Un moment de commémoration pendant lequel il a été décidé de lancer le projet d'une école de cyclisme pour petits athlètes, dénommée Les poussins de Zaâf. C'est le nom que portait l'école créée durant les années 70' par le «casseur de baraques», l'habitué des podiums, le fabuleux champion. Les poussins de Zaâf du XXIe siècle seront-ils à la hauteur de leurs aînés ? Bon vent ! Affaire à suivre.