Le secteur du transport est géré de manière chaotique dans la wilaya de Boumerdès. Récemment, des centaines de citoyens des communes d'Afir et de Timezrit n'ont pas pu rejoindre leurs destinations en raison du diktat des transporteurs en commun, qui semblent vouloir imposer de nouveaux tarifs comme préalable pour reprendre leur activité. A Afir, les transporteurs, dont la plupart travaillent au noir, ont enclenché un mouvement de grève depuis plus d'une semaine. Ces derniers justifient leur action par le refus exprimé par la population locale quant à l'augmentation des tarifs de 20 à 30 DA pour la desserte Afir-Dellys. De même pour les transporteurs assurant la ligne Timezrit-Issers qui ont décidé de hausser les tarifs de 30 à 40 DA. « Les prix n'ont pas augmenté depuis 13 ans. L'année dernière, on nous a assuré de trouver une solution équitable à ce problème, mais en vain. Le dernier d'entre nous a 40 millions de dettes et nous ne pouvons plus subvenir aux besoins de nos familles », nous dit un transporteur. De leur côté, les citoyens estiment que cette augmentation est « injustifiée car elle se répercutera sur notre niveau de vie déjà précaire ». A Afir comme à Timezrit, les responsables se sont retrouvés, faute de solution, dans l'obligation de mobiliser les bus du ramassage scolaire pour le transport public. Mais jusqu'à quand ?