Nouveau report. L'examen de l'action en référé présenté par le syndicat des travailleurs de l'Enaditex auprès du tribunal d'Alger a été renvoyé une nouvelle fois à la semaine prochaine, plus précisément au 17 janvier. La raison de ce deuxième report est l'arrivée en retard des représentants et des avocats de l'Enaditex, du groupe Texmaco et de la SGP IM. La première fois, le jugement a été retardé en l'absence des mis en cause. L'avocat des travailleurs, maître Ali Meziane, reste « confiant en la justice ». L'action en référé a été enclenchée dans le but de bloquer la mesure de dissolution de l'entreprise, prise le 26 novembre 2009. Cette demande d'urgence vise à assurer de meilleures conditions pour la tenue du procès sur « les irrégularités » constatées dans la procédure de dissolution. L'action en référé est une suite logique de la plainte motivée par l'irrespect des mesures réglementaires et légales suivies pour arriver à la dissolution d'une entreprise. Des règles qui sont édictées dans le code du commerce et celui du travail. Depuis l'annonce de la décision de fermeture de l'entreprise, les travailleurs multiplient les actions de protestation qui n'ont abouti à rien. L'indifférence manifeste des responsables de l'entreprise et de la SGP IM les a poussés à recourir à la justice pour que leurs droits ne soient pas perdus. Par leur plainte, les travailleurs espèrent obtenir l'annulation des délibérations de l'Agex et l'application du protocole d'accord signé en 2008 entre la direction de l'entreprise et le syndicat représentant des travailleurs. Le départ du PDG de Texmaco, auteur de la dissolution, a attisé la colère du syndicat de l'entreprise. Selon la direction générale, le PDG était démissionnaire depuis avril 2009. « Comment peut-on dissoudre une entreprise alors qu'on est sur le point de la quitter ? », se demande Benyoucef Zenati, membre du syndicat des travailleurs de l'Enaditex, qui déclare être « sidéré » par cette nouvelle. Selon lui, cela ne fait que renforcer la conviction des travailleurs pour défendre leurs intérêts moraux et matériels. De son côté, Me Meziane estime que cela révèle « la légèreté » avec laquelle a été traité le dossier de l'Enaditex. « Un tel fonctionnement me laisse perplexe », dit-il.