La bataille d'Oued Echouk dans la wilaya de SoukAhras, qui durera une longue semaine, apporta la preuve du contraire. Une armée structurée et motivée par une conviction inébranlable en une Algérie indépendante donna au peuple, ce jour là, toute la confiance désirée, alors que les médias de l'occupant misaient, plutôt, sur l'essoufflement. Ils seront 639 vaillants combattants, venus de plusieurs régions du pays, à tomber au champ d'honneur. Les troupes du 4ème bataillon de l'ALN, assistées de trois katibas des wilayas historiques II et III, devaient acheminer des armes et des munitions vers les autres régions depuis le territoire tunisien. L'armée française, qui avait engagé son élite, à savoir les 9ème et 14ème régiments des parachutistes, les 8ème et 28ème régiments d'artillerie et les 26ème, 151ème et 152ème régiments d'infanterie mécanique, ne s'attendait pas à une grande résistance de la part des éléments de l'ALN, nullement impressionnés par les moyens déployés dans cette bataille. Les historiens, aussi bien du côté algérien qu'étranger, sont unanimes quant au rude combat mené par les moudjahidine dans cette bataille décisive. Après les armes, c'est au corps à corps que ces derniers donnèrent leurs meilleures leçons de bravoure et d'abnégation. Bilan: 300 morts et 700 blessés du côté de l'ennemi. Cette bataille qui s'étendit jusqu'aux confins de la wilaya de Guelma fut d'un grand apport psychologique pour les autres wilayas, et eut de grands échos à l'étranger.