Au quatrième jour de la protestation du personnel de l'hôpital Youssef Damerdji de Tiaret, le bras de fer perdure avec moins d'amplitude. Dans les lieux publics et les transports en commun et intensément sur les réseaux sociaux, le sujet de prédilection des Tiarétis, ces derniers jours, reste cette grève qui a pris une autre dimension, bien que les services continuent, même au ralenti, à fonctionner. La justice saisie une première fois sur «la légalité ou non de l'action» a été sollicitée une deuxième fois sur une affaire de fermeture à l'aide de cadenas du bureau de la directrice. Ayant enclenché le mouvement, sans cadre organisationnel, en l'absence d'un syndicat, les travailleurs, en majorité des OP, ATS et quelques cadres ont élu, dans la cour de l'établissement, une section syndicale. Cette dernière est aussi frappée de nullité, car n'ayant pas respecté les procédures en vigueur. Les instances de l'UGTA n'ont pas encore soufflé mot. Hier, à la clinique de néphrologie, le travail a repris, alors que la situation restait équivoque sur fond de graves accusations de la direction sur les méthodes de gestion, de traçabilité des produits pharmaceutiques, l'emploi optimal de la ressource humaine et, d'une manière globale, de l'emploi de l'argent à des fins occultes. Bref, de toute une feuille de route étalée par la directrice. D'aucuns se sont posé des questions fort à propos : Comment a-t-on pu laisser les choses pourrir à ce point et à qui la faute ? Mme Zerrouki a en définitive dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.