Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a ordonné l'ouverture d'une enquête sur la gestion de la nouvelle clinique privée en Gynécologie «Kawtar» ouverte il y'a dix mois, et ce suite au décès d'une femme admise pour une intervention chirurgicale. «La femme a été opérée de la vésicule ‘par une équipe médicale étatique relevant de l'hôpital Youssef Demerdji», a -t -on appris de sources crédibles. «Une commission ministérielle dépêchée au cours de cette semaine pour enquêter sur les pratiques illégales des interventions de la nouvelle clinique Kawtar, ainsi que sur les admissions qui se font à titre de «transfert» des hôpitaux étatiques par des médecins conventionnés dans la wilaya de Tiaret ajoutent les mêmes sources. Des mesures seront prises à la lumière des conclusions de la commission. «Aussi, faudrait-il se demander si l'inspecteur de la wilaya actuellement à l'étranger ne transmettait que des rapports erronés à la tutelle ?», s'interroge un cadre de la santé. En effet, cette enquête intervient à la suite d'un article de la Nouvelle republique le jour de la mort subite de la patiente refoulée par les UMC de l'EPS à Tiaret. Les faits remontent au début du mois de mars lorsqu'une mère, employée au secteur de la santé à Tiaret, décède quelques temps après son évacuation à l'hôpital Youssef Demerdji. Selon les premières éléments de l'enquête, la victime âgée de 32 ans, été transférée auparavant par deux chirurgiens du service public vers une clinique privée (gynécologie) pour subir une intervention chirurgicale de la vésicule, alors que la réglementation interdit strictement cette pratique. L'infrastructure est spécialisée en gynécologie, selon les documents officiels alors que la victime a été opéré le jour même, avant de quitter son lit, sur ordre des intervenants afin d'éviter tout contrôle. Deux jours après, suite à un malaise, la patiente a été évacuée vers son chirurgien, mais en vain, la clinique cadenassée, seul un agent de sécurité assurait la permanence de nuit. Ce dernier orienta la patiente et ses membres vers l'établissement hospitalier à l'heure ou le corps médical de la clinique «Kawtar» restait injoignable. Après son transfert vers l'hôpital Youssef Damerdji, elle rendait l'âme, selon des sources crédibles. Une plainte a été déposée en attendant les conclusions de l'autopsie à l'heure ou l'inspection chargée du dossier est en vacance. Ce qui se passe dans les hôpitaux de Tiaret dépassent les limites (arnaques, escroqueries...) et chacun trouve son compte et s'enrichit sur le dos des pauvres. Les Echos de Tiaret a largement réservé ses colonnes aux déboires des patients qui souffrent le martyre dans quasiment tous les services. Les membres qui seraient impliqués dans ce scandale, deux médecins indélicats et une infirmiere, un instrumentaliste de la clinique de Zaaroura et un anesthésiste. « Le plus grave, est que le registre du protocole opératoire et les archives ont disparus», nous révèle une source crédible. Des patients opérés au niveau de cette nouvelle clinique privée coroborrent ces dires. Le comble est que les agents chargés de la sécurité ont reçu des instructions fermes de claquer la porte devant les enquêteurs qui ont sué pour pénétrer à l'intérieur de l'infrastructure spécialisée en gynécologie. Notre source ajoute aussi que la patiente a versé un montant de 86.000 DA suite aux négociations avec les médecins conventionnés, et ce avec la complicité de «rabatteurs». A l'heure ou nous mettons sous presse le mari de la patiente disparue, est entendu par la police suite a une notification du parquet et auditionné par les membres de la commission ministérielle. Affaire à suivre.