L'huile d'olive d'Aït Ghobri, au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou, sera bientôt labellisée. Une demande a été récemment introduite auprès du Conseil national de la labellisation, au ministère de l'Agriculture, pour faire de ce produit issu de la région de Bouzeguène et d'Azazga une référence en termes de qualité. C'est ce qu'assure Mme Samia Hadjih, chargée de la filière oléicole à la direction des Services agricoles (DSA) de Tizi Ouzou et membre de la commission de labellisation. Le produit en question aura comme dénomination «Acbayli Nath Ghobri», regroupant des oléiculteurs et oléifacteurs de neuf communes de l'est de la wilaya. Il s'agit, selon notre interlocutrice, de Zekri, Azazga, Illoula Oumalou, Yakouren, Ifigha, Bouzeguène, Akkerou, Idjer et Aït Ziki. «Ce produit du terroir présente des caractéristiques spécifiques à la région, qui lui confèrent une renommée locale, d'où cette demande d'un label d'indice géographique (IG)», estime la représentante de la DSA. Elle ajoute que «les oléiculteurs et oléifacteurs de la région d'Aït Ghobri se sont d'abord regroupés en coopérative oléicole. C'est là une des premières conditions à l'introduction d'une demande de labellisation». Mme Hadjih affirme ainsi que «le potentiel oléicole de la région d'Aït Ghobri est intéressant, avec une superficie totale de 3 294 ha et une production moyenne annuelle de 1 502 270 litres d'huile. La trituration est assurée par un parc huilier composé de 41 huileries». Le travail en question se fait en collaboration entre la DSA, la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou, l'université Mouloud Mammeri, l'Institut national de la recherche agronomique (INRAA), ainsi que l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (INTAFV). «Parmi les objectifs de la labellisation de l'huile d'olive d'Aït Ghobri, je citerais la préservation et le développement du patrimoine oléicole de la région avec l'amélioration de la qualité de l'huile d'olive et des techniques de production, la commercialisation du produit dans le marché local et international, la mise en place du contrat de production entre les différents intervenants dans les chaînes de production, ou encore la création d'emplois grâce à l'émergence de petites entreprises de collecte, de taille, de conditionnement et de compostage»¸ cite la chargée de la filière oléicole à la DSA. La DSA multiplie les rencontres avec les différents intervenants dans la chaîne de production oléicole de la wilaya pour améliorer la production en quantité, mais aussi en qualité. La prise de conscience existe de plus en plus chez les producteurs qui visent à améliorer leurs produits. Ceci en respectant notamment l'itinéraire technique de la production oléicole (taille, fertilisation, période de récolte, conditionnement, processus de trituration…). L'intérêt pour la labellisation existe par ailleurs, puisque d'après la représentante de la DSA une autre demande est en préparation à Maâtkas.