La question de la labellisation des produits du terroir fait l'objet de nombreuses rencontres en attendant sa mise en œuvre effective. Le centre culturel d'Azazga a abrité, mercredi dernier, une journée technique sur le développement de la filière oléicole et la labellisation de l'huile d'olive. Ce premier rendez-vous est dédié essentiellement à l'organisation de la filière oléicole et surtout pour répondre à la question de savoir pourquoi et comment labelliser l'huile d'olive pour la proposer au commerce mondial. Les oléiculteurs et propriétaires d'huileries doivent donc s'entendre pour produire un produit compétitif et hautement apprécié par des consommateurs exigeants. Cette rencontre a vu la participation de la subdivision agricole d'Azazga, l'association Achvaili Nath Ghobri, la Chambre de l'agriculture, l'université Mouloud Mammeri et d'autres organismes. Lors de son intervention, Kaci Boukhalfa, inspecteur phytosanitaire, a insisté sur «la nécessité d'aller vite pour rattraper le retard. Nous appelons les oléiculteurs à éviter de stocker leur huile. Il faut la faire connaître, lui donner un label, une identification et une notoriété et mettre ainsi sur le marché une huile vierge de qualité. L'huile d'olive de Kabylie affiche indéniablement des atouts probants qui peuvent la propulser au rang des meilleures huiles mondiales». De son côté, M. Arkoub, de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a présenté une communication où il a expliqué l'intérêt de la labellisation de ce produit du terroir. «Il faut valoriser l'huile selon la région géographique, l'authentifier, l'étiqueter comme celle proposée par Achvaili nath Ghobri, qui est la première association à avoir donné le cachet de labellisation à l'huile d'olive. L'objectif du label est de vendre plus, d'élargir le marché et de protéger le produit», expliquant que le label crée la notoriété, une sympathie et met en valeur une région. M. Abdelli, président du conseil interprofessionnel de la wilaya, insistera sur «la nécessité d'intégrer le marché mondial par la grande porte, car l'huile d'olive des montagnes de Kabylie a tous les atouts pour percer dans le commerce international». Chekini Saïd, ancien wali, a préconisé l'élargissement de la labellisation, non pas seulement à l'huile d'olive, mais aussi aux sous-produits de l'oléiculture, comme les grignons, qui sont très demandés en Europe. Omar Moula, président de l'association Achvaili Nath Ghobri, du village Tabourt (Ifigha), a défendu la nécessité d'«aller vite pour décrocher l'estampille du produit du terroir. Il est grand temps de donner un nouvel essor à cette filière en assistant les producteurs d'olives et les propriétaires d'huileries dans le but d'améliorer la qualité de l'huile d'olive pour la proposer à l'exportation», a-t-il exhorté les responsables du secteur.