El Bouni, communément appelée Sonatiba, est en passe d'opérer sa mutation. Les travaux qui y sont conduits tous azimuts en font un grand chantier. Le centre-ville, tout particulièrement, est en train de changer de look pour devenir un espace viable. D'aucuns estiment que l'extension de la ville s'opère, contrairement aux années précédentes, dans l'harmonie, avec la préservation de l'armature urbaine. Non loin du centre-ville, c'est une nouvelle ville qui monte aux alentours du pôle universitaire, un véritable joyau architectural ayant ajouté une touche esthétique aux lieux. El Bouni est ainsi en train de rompre avec l'image qui lui avait été donnée par les pouvoirs publics dans les années 1980 en voulant desserrer l'étau sur la ville de Annaba, notamment par la délocalisation des bidonvilles qui la ceinturaient. Comme cela a été d'ailleurs le cas des autres grandes métropoles du pays, cette dernière opération, engagée par l'Etat à cette époque-là, n'avait fait que transférer les problèmes générés par l'exode rural. El Bouni reste la plus grande commune de la wilaya, sinon l'une des plus importantes du pays. Elle a cette particularité d'abriter sur son territoire un réseau d'entreprises économiques et industrielles, en plus de l'aéroport international, et paradoxalement, l'essentiel de l'habitat précaire de la wilaya. Plusieurs sites ayant vu s'ériger des habitations majestueuses sont demeurés sans réseaux d'assainissement et dépourvus de routes, à l'image de Bouzaâroura, Chabia, Oued Nil, Sarouel et Boukhadra