L'incendie ayant détruit, tout récemment, la marchandise des commerçants de Souk El Fellah et de l'espace avoisinant, communément appelé Mercis, remet sur le tapis le problème de l'absence de marchés, dignes de ce nom, pour la ville, qui ambitionne de renouer avec son statut de grande métropole. Néanmoins, des travaux sont menés tous azimuts pour permettre aux victimes de reprendre leur activité. Cet espace, marchand par excellence, aurait certainement connu un meilleur sort s'il était en bon état. Et ce n'est pas un cas isolé. Le marché des fruits et légumes, situé dans la commune d'El Bouni, et appelé à être aussi un marché d'intérêt national, n'est pas plus nanti. Ses locataires déplorent l'état désastreux dans lequel il se trouve et le manque de commodités nécessaires au bon fonctionnement de l'espace. L'hygiène y est absente, au point où il est difficile de stocker les produits de consommation. Annaba, si l'on excepte le marché couvert du centre-ville, est dépourvue d'espaces de vente de fruits et légumes dignes de son rang de métropole régionale. Pratiquement tous les quartiers, y compris le centre-ville, sont affublés d'espaces parallèles.