Certains quartiers nécessiteux mis aux oubliettes depuis des lustres. Après avoir consommé plus de la moitié de son mandat, durant lequel elle n'a cessé de briller par une médiocrité inqualifiable dans la gestion des affaires de la commune, l'APC d'El Bouni ne sait toujours pas trier judicieusement les priorités des citoyens confrontés quotidiennement au spectre de la malvie. Bénéficiant chaque année d'enveloppes financières censées profiter aux travaux d'aménagement et d'assainissement de certains quartiers nécessiteux mis aux oubliettes depuis des lustres, la gestion de la commune reflète la nature des débats de cette assemblée, qualifiés de débats byzantins frisant parfois le comique autour de tout et de rien: parfois autour du fameux projet relatif à la réalisation d'un Cours identique au Cours de la révolution du centre-ville d'Annaba. Ce projet qui traîne toujours et qui est estimé à 6 milliards de centimes dont la moitié a déjà été engloutie, fait l'objet de tergiversations et ne manque pas de susciter moult interrogations sur son utilité et sa finalité, sachant que depuis des années, les maires de la wilaya d'Annaba n'ont pas montré un quelconque intérêt à la question de l'environnement et son embellissement. Même le problème de l'assainissement de cette commune qu'est El Bouni, qui fut depuis longtemps le cheval de bataille de son P/APC, semble être relégué au second plan pour ne pas dire jeté aux oubliettes. Et pour justifier cette situation chaotique de toute la commune d'El Bouni, le P/APC n'ira pas loin dans sa dissertation de justificatifs, en cherchant à trouver des prétextes peu convaincants, puisqu'il renvoie l'entière responsabilité des décharges sauvages, qui pullulent dans les différentes localités de la commune, comme Sidi Salem, devenue aujourd'hui, la plus grande décharge publique de toute la wilaya d'Annaba, avec Kharaza et Hadjer Eddis, qui sont devenues des foyers très favorables à la prolifération de tous types d'épidémies ravageuses, à savoir, la fièvre typhoïde, le choléra et pourquoi pas le typhus et la rage, sur le dos des citoyens et des commerçants ambulants, arguant que la commune ne dispose pas des moyens conséquents pour faire face aux quelque deux tonnes de déchets ménagers dégagés quotidiennement. Un chiffre dont lui seul détient le secret, car le nombre des habitants de la Sonatiba a diminué quelque peu, et ce, à cause d'Asmidal, ce complexe polluant, dont les déchets dégagés dans l'air planent sur la Sonatiba, provoquant des problèmes respiratoires, notamment l'asthme. Ce qui a poussé la population à quitter cette commune. Les gérants de l'APC de la mairie d'El Bouni semblent avoir la mémoire courte, puisque la wilaya d'Annaba a bénéficié depuis plus d'une année d'un nombre important d'engins destinés au nettoyage et à la collecte des ordures de la part de la tutelle et qui demeurent jusqu'à présent mal exploités quand ils ne sont pas mal entretenus. En somme, des élus à qui a été confiée la gestion des communes et des secteurs urbains et qui préfèrent plutôt gérer leurs affaires personnelles, ignorant les quartiers populeux, et demeurant incapables de dégager les besoins de leurs administrés. Le budget dont bénéficie chaque année la commune ne servira finalement pas à grand-chose, puisqu'il ira à la couverture des dépenses dites obligatoires tels les salaires des employés et le remboursement des dettes de gestion. Pour l'exercice 2005, la commune d'El Bouni avait une dette de 24 milliards de centimes. Quant aux projets essentiels, tel l'assainissement des différentes localités relevant du chef-lieu de la commune d'El Bouni, devenues par la force des choses de véritables ghettos, avec aussi le manque flagrant de projets de proximité et autres, qui ont fait d'elle, la commune la plus clochardisée à l'échelle de la wilaya d'Annaba, ils restent utopiques. Dans son ensemble, la Sonatiba, comme elle est communément appelée, provoque le ras-le-bol des quelque 120.000 âmes qui y vivent, notamment celles menacées par les épidémies, les inondations, comme c'est le cas de Sidi-Salem, Gharbi-Aïssa, Kharaza, Daraji-Radjem. Pour l'heure, l'APC d'El Bouni se soucie du projet du Cours qui est à la traîne et manifeste une indifférence aux priorités du quotidien des habitants en détresse.