« Les transactions douteuses à ArcelorMittal El Hadjar représentent un taux de 10% par rapport au chiffre d'affaires de l'entreprise. Elu et installé officiellement, notre syndicat a aujourd'hui toute la légitimité et la virulence requise pour combattre le trafic et la malversation qui nuisent à notre entreprise. Et c'est ce que nous allons faire ». C'est ce qu'a déclaré hier Smaïl Kouadria – plébiscité nouveau secrétaire général du syndicat de l'entreprise – lors d'une conférence de presse organisée en marge des élections du bureau syndical. Installé officiellement par Tayeb Hamarnia et Adjabi Lazhari, deux membres du bureau national de l'UGTA, ce nouveau syndicat s'est distingué par une première : la désignation d'une commission femmes. Cette dernière est présidée par Mme Ouled Zaoui Djamila, une syndicaliste et cadre juridique qui aura pour mission de structurer une commission spécialement affectée pour suivre les préoccupations de quelque 650 employées que compte le complexe sidérurgique d'El Hadjar. Elles sont issues des services administratifs de l'usine, occupent des postes techniques au niveau des différents ateliers tels que les aciéries à oxygène 1 et 2, les laminoirs et même la cokerie. Jusqu'alors, cette importante masse travailleuse n'a jamais été représentée dans son milieu professionnel et affiche de sérieuses difficultés d'intégration de l'élément féminin dans le monde syndical de la sidérurgie. Evoquant les priorités de son syndicat, Smaïl Kouadria, qui a été félicité par le secrétaire général national de la centrale syndicale UGTA, table sur la réhabilitation de son complexe. Dans ce contexte, il a décidé de scinder son mandat en deux en affirmant : « Au lieu d'un mandat de 3 ans, nous nous sommes fixés une période de 18 mois, c'est-à-dire la veille du 18 octobre 2011. Cette date butoir marque la fin de l'accord d'investissement et de partenariat entre Sider et le groupe ArcelorMittal. Mettre tous les feux de la production du complexe d'El Hadjar au vert, l'Etat algérien pourra ainsi négocier en position de force avec le premier producteur mondial de l'acier. » Par ailleurs, le premier homme du syndicat d'ArcelorMittal n'a pas omis de rappeler les faits les plus marquants de son combat mené, depuis le 7 mai dernier, en compagnie de sa jeune équipe contre l'ancien système apparatchik conduit par Aïssa Menadi.