Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) est loin d'être satisfait des suites données par les pouvoirs publics aux revendications des travailleurs de l'éducation portées par la grève de trois semaines de l'Intersyndicale. Il compte le montrer devant le Palais du gouvernement, en février prochain, lors d'un rassemblement qui ponctuera deux journées de protestation. La remobilisation a été annoncée par son porte-parole, Idir Achour, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du Snapap, à Béjaïa. Avant le sit-in d'Alger, le CLA donne un premier rendez-vous de protestation. Ce sera mercredi 27 janvier, pour une journée de grève nationale qui risque d'aboutir à une grève ouverte, en avril, au cas où les revendications restent lettre morte. « Rien de concret n'a été fait pour les travailleurs de l'éducation », déclare M. Idir, qui ne croit pas aux commissions mises sur pied pour la révision des régimes indemnitaires des fonctionnaires de l'éducation : « Après analyse technique, nous pouvons dire que le montant réservé aux augmentations des salaires et du régime indemnitaire, et la façon avec laquelle ces commissions ont travaillé réservent une augmentation ne dépassant pas 25% des salaires de base et ce sera par des primes et des indemnités. » M. Idir pense par ailleurs que, sur le plan pratique, il n'est pas possible de récupérer le retard de 45 jours dans les cours. « On n'a pas les moyens de placer un enseignant pour 2 heures de récupération par semaine », fait-il remarquer. Une analyse des résultats du premier trimestre faite par le CLA dans 5 wilayas du Centre donne à constater que « 55% des élèves n'ont pas eu la moyenne de 10 ». M. Idir s'est montré très critique envers le président de la fédération des parents d'élèves : « C'est dramatique, la FNPE est présidée par quelqu'un qui n'a pas d'enfant scolarisé ! »