Un rythme qui ne sera pas suffisant pour atteindre cet objectif, a souligné l'OMS en précisant que «si les progrès ont été très encourageants, il subsiste de larges écarts entre les pays et au sein des pays. Le rapport d'aujourd'hui souligne la nécessité de poursuivre l'action pour garantir aux populations les plus vulnérables du monde l'accès aux services de santé», a déclaré la directrice générale de l'OMS. «En septembre, les pays décideront de nouveaux objectifs ambitieux pour 2030 lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York», selon l'agence onusienne. «En plus d'achever le programme des OMD, le programme pour l'après-2015 devra relever de nouveaux défis, comme l'impact croissant des maladies non transmissibles, à l'instar du diabète ou des cardiopathies, ou encore l'évolution des déterminants sociaux et environnementaux qui affectent la santé», a-t-elle conclu. Selon le rapport, la progression de la survie des enfants dans le monde est l'un des plus grands succès du développement international. Depuis 1990, le nombre des décès d'enfants a diminué de moitié, baissant selon les estimations de 90 à 46 décès pour 1000 naissances vivantes en 2013. Des défis que l'Algérie tente de relever avec l'élaboration d'un programme national de lutte intégrée contre les maladies non transmissibles, en passant au préalable par la lutte contre les facteurs de risque. Des objectifs fixés d'ailleurs par la nouvelle loi sanitaire. Un chapitre est également consacré à la santé de la mère et de l'enfant pour justement renforcer les acquis en matière de lutte contre la mortalité infantile et maternelle. Un taux qui connaît vraisemblablement un net recul ces dernières années, notamment pour la mortalité maternelle et se situe autour de 57,5 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2015, alors qu'il était de 230 cas pour 100 000 naissances en 1990, a indiqué le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, lors de la rencontre sur la restitution du Plan national de réduction accélérée de la mortalité maternelle pour la période 2015-2019. Le ministre a expliqué cette avancée par l'ensemble des mesures prises et les efforts entrepris et qui ont, indéniablement, permis d'améliorer les indicateurs de la santé maternelle. «Ce qui situe l'Algérie à un niveau intermédiaire, mais reste en deçà des attentes et des moyens mobilisés par l'Etat», a-t-il relevé tout en soulignant l'engagement pris au plus haut niveau de poursuivre sans relâche et d'intensifier ces efforts, d'autant que, a-t-il noté, le taux d'accouchements assistés a atteint 97,2% et que 95% des femmes enceintes ont eu au moins une consultation au cours de leur dernière grossesse. Le ministre a rappelé l'enquête sur les indicateurs multiples, MICS 4, présentée la semaine dernière et dont les résultats illustrent particulièrement «les progrès considérables enregistrés dans plusieurs domaines, notamment la santé de la mère et de l'enfant». «La protection de la santé de la mère et de l'enfant a toujours constitué pour notre pays une priorité de santé publique», a poursuivi le ministre. De même que, a-t-il rappelé, l'instauration, en 2013, de la déclaration obligatoire de tout décès maternel, suivie, en 2014, de la mise en place de l'audit de ce type de décès «afin de prendre toutes les mesures correctives visant à améliorer la qualité et les résultats de l'offre de soins en matière de santé maternelle», a ajouté le ministre.