Louisa Hanoune : «Des forces occultes attisent le feu de la fitna» La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estimé, hier, que la sécurisation de la wilaya de Ghardaïa exige la présence d' «un Etat fort qui veille à la consolidation du tissu social par le traitement des problèmes auxquels fait face le citoyen dans cette wilaya». Intervenant à l'ouverture des travaux de la réunion de la coordination nationale de l'organisation de la jeunesse du parti, elle a estimé par ailleurs que «des forces occultes tentent de susciter la division dans cette wilaya, porte du désert algérien qui recèle d'importantes richesses naturelles». Selon Mme Hanoune, «plonger la région dans la violence et les dérapages dangereux est un acte prémédité par des forces et des organisations étrangères dont la seule motivation est de semer la discorde et la division parmi les nations et les peuples». L'Algérie «se trouve aujourd'hui dans un tournant décisif», a-t-elle dit, soulignant qu'elle n'avait désormais d'autres choix que de «corriger ses erreurs ou bien s'exposer à la division». R.P et agence Le PLJ plaide pour l'union contre la fitna Le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) appelle à l'union des forces pour éteindre le feu de Ghardaïa. «Nous appelons les sages, les forces politiques, les élites intellectuelles, la société civile et les oulémas à se tenir aux côtés de l'armée et des forces de sécurité pour éteindre la fitna et empêcher sa flamme de s'étendre, privant ainsi les forces étrangères hostiles de tout prétexte pour intervenir dans notre pays, comme cela s'est produit non loin de nos frontières, voire à nos portes», précise ce parti dans un communiqué rendu public hier. Rappelant ses positions sur la question en 2014, le PLJ estime que «l'heure n'est ni à l'échange d'accusations à propos du dérapage sécuritaire ni à l'exploitation immorale des souffrances des victimes». «C'est pourquoi le PLJ invite le pouvoir à traduire sur le terrain concrètement et sans complaisance, les dernières mesures présidentielles annoncées dans le cadre du respect de la loi. Il salue à cet égard, l'armée et les forces de sécurité qui veillent sur la sécurité du citoyen et considère qu'il est un devoir national de se tenir à leur côté dans leur mission de rétablissement de l'ordre et de défense de nos frontières», lit-on dans ce communiqué. «Est-il besoin de rappeler que ce même devoir nous impose tous de laisser nos calculs et différends de côté, et de nous dresser solidairement, dans un sursaut national, pour éliminer les sources du danger et combler toute lacune dans l'édifice de l'unité nationale et de la cohésion sociale. Notre salut en dépend», ajoute le parti de Mohamed Saïd. «La défaillance dans la gestion de la crise est à tous les niveaux de l'Etat», selon le RAJ Le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) condamne la violence dans la wilaya de Ghardaïa et dénonce l'approche sécuritaire adoptée par le pouvoir en vue de résoudre ce conflit. «La défaillance dans la gestion de la crise à tous les niveaux de l'Etat n'est un secret pour personne, le ‘‘tout sécuritaire'' avec la politique de fuite en avant et des solutions hasardeuses ne peuvent produire que méfiance et crise de confiance», explique l'association dans un communiqué rendu public hier. Selon le RAJ, réduire la crise de Ghardaïa à une crise sécuritaire «démontre encore une fois l'entêtement et l'incapacité des pouvoirs publics à comprendre et à écouter les aspirations des Algériennes et des Algériens à construire un Etat de droit et de justice sociale, un Etat qui reconnaît et qui garantit la citoyenneté algérienne dans sa diversité et ses racines milliaires». «53 ans après l'indépendance, beaucoup de choses restent à faire dans un contexte national et régional en pleine mutation, qui impose la consolidation de la cohésion nationale pour pouvoir faire face aux défis», soutient la même source. Le RAJ interpelle également les pouvoirs publics sur la situation chaotique qui prévaut à Ghardaïa et sur l'instabilité dans laquelle se retrouve la région.