Les journalistes koweïtiens ont annoncé hier qu'ils s'opposaient fermement au projet du gouvernement de durcir la loi sur les délits de presse et ont appelé le Parlement à le rejeter. Cette position a été annoncée lors d'une réunion de l'association des journalistes et des rédacteurs en chef des journaux et des télévisions privés. Le secrétaire général de l'association, Fayçal Al Quanae, a indiqué que les journalistes boycotteraient tout élu qui soutiendrait le projet. Le ministre de l'Information et du Pétrole, cheikh Ahmad Abdallah Al Sabah, a annoncé dimanche l'intention du gouvernement de durcir la loi sur les délits de presse après que des télévisions privées eurent été accusées d'attiser les tensions confessionnelles dans le pays, qui compte une importante minorité chiite. Les amendements à la loi prévoient de porter à deux ans de prison –- contre un an actuellement –- les peines pour atteinte à la religion. De fortes amendes pouvant aller jusqu'à 175 000 dollars pourront être infligées à ceux qui publient des journaux sans autorisation. Créer une télévision sans licence serait sanctionné par deux ans de prison. La presse koweïtienne jouit d'une liberté relative, comparée à celles d'autres pays arabes du Golfe.