Selon nos informations, aucun projet de réalisation d'un lycée à Zelamta n'est au menu des pouvoirs publics, que ce soit pour l'année en cours ou l'an 2016. Même son inscription est loin d'être faite. Le 12 janvier 2015, l'ex-wali de Mascara en répondant à notre question à ce sujet nous a déclaré : «La réalisation d'un lycée à Zelamta est la priorité des priorités de la wilaya et la proposition du projet a été faite en attendant son inscription par le ministère». En attente de l'inscription d'un établissement d'enseignement secondaire à Zelamta, les lycéennes et lycéens continueront à parcourir, dès le 6 septembre, en bus et autres moyens de transport, plus de 30 kilomètres pour rejoindre les bancs de leur classes. Les parents d'élèves se sont montrés mécontents du «refus» des pouvoirs publics d'implanter un lycée dans leur localité. Même les lycéens qui ont qualifié les déplacements à Hachem de pénibles et fatigants s'interrogent sur les raisons pour lesquelles les autorités locales et ceux du ministère de l'Education ajournent l'inscription et la réalisation d'un lycée à Zelamta. Un élu de la localité nous a fait savoir que le nombre des lycéens dépasse les 300. Un chiffre en nette augmentation. L'absence d'un lycée a contribué à la déperdition scolaire dans la région. Plusieurs lycéennes et lycéens se trouvent contraints d'abandonner leurs études. Les jeunes filles sont les plus touchées par ce phénomène. Une lycéenne de la 1re année secondaire, habitant la localité de Hadj Larbi (10 km de Zelamta), nous a révélé, au cours de la saison scolaire précédente, que nombreuses sont les jeunes filles à Hadj Larbi qui ont été obligées d'abandonner tôt leurs études à cause de l'éloignement du lycée de leur domicile. Que ce soit pour les lycéens, les parents d'élèves ou les élus de la localité, la réalisation d'un lycée à Zelamta est devenue une préoccupation majeure. Les bus de transport des lycéens vers Hachem, notons-le, sont dans un état lamentable et sont souvent surchargés, ce qui constitue un danger évident pour la sécurité des élèves. Rappelons que plusieurs citoyens ont procédé, en mars 2013, à la fermeture du tronçon de la RN14, reliant Aïn El Hadid (Tiaret) à Sidi Kada (Mascara), à l'aide de branchages, de pierres et de pneus brûlés pour réclamer la réalisation d'un lycée et d'autres infrastructures.