Implanté sur une superficie de 100 ha, sur le parc de Sidi El Khettab, à 20 km au nord de la ville de Relizane, le complexe, dont le coût d'investissement est estimé à 150 milliards de dinars, devra générer près de 25 000 emplois et sera appelé à répondre aux besoins du marché national en produits d'habillement. Il comprendra, en effet, huit usines intégrées spécialisées dans la production des tissus denim (jean), des filets textiles et d'autres types de tissus, la confection des chemises, des pantalons jean, des articles de bonneterie et de finissage de tissus. Selon des précisions fournies, il y a quelque temps, par un responsable du projet, il est prévu, rien que pour le tissu denim, une production de 30 millions de mètres par an, dont 15 millions de mètres seront transformés pour la fabrication de pantalons jean, tandis que le reste sera exporté vers une usine du partenaire turc Taypa en Egypte. A l'issue de cette première phase du projet, une dizaine d'autres usines, spécialisées essentiellement dans la production de linge de maison, d'accessoires de confection et de tissus non tissés, seront réalisées, précise-t-on encore. Il s'agira également de mettre sur pied une usine de fibres synthétiques, matière première de tissus, pour satisfaire les besoins du marché local et exporter vers les pays voisins et l'Europe. A ce propos, les partenaires du projet prévoient que l'exportation de leur production vers les marchés européen et américain engendrera pas moins de 60% du chiffre d'affaires. Le projet, qui sera livré dans un délai de 36 mois, verra également la réalisation d'un centre d'affaires, d'une grande école de formation et même de logements pour le personnel, de showrooms et d'espaces pour la présentation de défilés de mode. Selon la Fédération nationale des textiles et cuirs, le secteur textile algérien a perdu au cours des années de restructuration, entre 1990 et 2000, près de 250 000 emplois et a vu disparaître plus de 25 entreprises. Aussi, pas moins de 132 milliards de dinars ont été investis, ces quatre dernières an nées, pour la restructuration du secteur, dont 40% pour l'investissement et la formation, le reste pour éponger les dettes des entreprises du secteur. L'Algérie, comme la plupart des pays dans le monde, subit la concurrence chinoise qui se caractérise par une production abondante avec des prix finaux défiant toute concurrence.