Confirmant hier la tendance favorable des taux de réussite dans l'examen du bac, le conseiller du ministre de l'Education souligne que les résultats obtenus ne sont pas le fruit du hasard. Prudent et mesuré, notre interlocuteur, s'appuyant sur des données de l'Office national des examens et concours (ONEC), relève que les résultats de cette année sont « l'aboutissement d'un travail rigoureux entamé par le ministère il y a quatre ans ». Il indique que le passage de la 9e AF à la 1re année secondaire est soumis à une rigueur « qui écarte toute option de rattrapage ». En fait, pour accéder au lycée, l'élève doit obtenir au moins un dix de moyenne. D'après la même source, il est logique de parvenir à de tels résultats suite à l'application de cette mesure. Le responsable au ministère met en avant les efforts consentis par le département de Benbouzid avec les professeurs et les parents d'élèves dans l'application du programme du rattrapage aménagé à cause du mouvement de grève des enseignants du secondaire. Poursuivant son analyse des résultats 2004, il souligne la tendance répandue des parents d'élèves à assurer leurs enfants des cours de soutien. En attendant les résultats, qui devaient tomber hier à partir de 22 h, le coordinateur national du Cnapest, Meziane Mériane, joint par téléphone, a carrément avancé le pourcentage au niveau national en le situant entre 40 et 50 %. Brisant, ainsi, un certain huis clos sur les résultats officiels du bac, Mériane révèle qu'à Tipaza, à titre d'exemple, le taux de réussite est de 51 % alors qu'il n'était que de 43 % l'année passée. A Oran, il annonce que le pourcentage est estimé à 39 % après avoir été de l'ordre de 32 % la saison dernière. Pour Mériane, l'explication est, paradoxalement, psychologique. « Après une saison de doute et même de peur, les candidats ont puisé dans leurs capacités intellectuelles », affirme-t-il en qualifiant la réaction des lycéens de « sursaut psychologique ». Ecartant toute explication pernicieuse de ces taux, Mériane déclare que la correction s'est déroulée dans de bonnes conditions. « J'exclus tout laxisme ou défaillance dans la correction des copies », dit-il en rappelant, à ce sujet, que le dernier conseil national du CNAPEST a décidé de suspendre son action de gonfler les notes des candidats en guise de protestation. Selon lui, cette éventualité n'était qu'une menace pour faire pression sur le ministère de l'Education. D'après Mériane, les sujets étaient abordables à l'instar des examens précédents. « Il n'y a aucune légèreté dans les sujets de cet examen », souligne-t-il. En clair, les résultats enregistrés sont « une preuve qu'on peut relever le défi à tout moment », conclut le coordinateur du CNAPEST. A Constantine, le chargé de communication au sein de l'académie prévoit, de son côté, un taux meilleur que celui obtenu l'année passée (32,04 %).