Une réunion regroupant les banquiers, le patronat et des représentants du gouvernement, qui a eu lieu hier à Alger, était consacrée à l'étude de la question liée au crédit documentaire. Il est question de trouver une issue au « blocage actuel » et aux « contraintes dont souffrent les entreprises de production » liées à l'achat des intrants et des matières premières nécessaires à la production. La réunion d'hier était destinée à trouver un mécanisme pratique susceptible d'alléger le processus procédural du crédit documentaire au profit des entreprises algériennes de production. « Il s'agit de rechercher les modalités pratiques en mesure d'aider les entreprises à surmonter le blocage actuel généré par la mise en application du crédoc », nous a expliqué Boualem M'rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), une des organisations patronales ayant pris part à la réunion d'hier avec les banquiers. « Nous pensons qu'il est impératif aujourd'hui, compte tenu du blocage actuel, d'entrevoir une autre démarche à même de lever les contraintes générées par la mise en application du crédoc, dont souffrent les entreprises de production. » Ces entrevues regroupant le patronat, les banquiers et les représentants de l'exécutif devraient aboutir à une proposition qui sera transférée à l'appréciation du Premier ministre. Les organisations patronales espèrent aboutir à une proposition de texte censée amender la première loi afin de mettre fin à la situation jugée « délicate » dans laquelle se sont embourbées les entreprises, au lendemain de l'institution de la lettre du crédit par la LFC 2009, imposable comme seul moyen de paiement des importations.