Le kidnapping du petit enfant mercredi dernier à Seddouk Oufella tient en haleine toute la population de la région, consternée et inquiète du sort du petit Fayçal, mais surtout de la situation sécuritaire qui s'est détériorée ces derniers jours. Dans ce contexte de doute, l'enquête de la Gendarmerie nationale continue pour retrouver l'enfant. Hier, le domicile d'une personne, soupçonnée impliquée dans ce kidnapping, habitant dans un des villages alentours a été perquisitionné par la Gendarmerie nationale. En Vain. Jusqu'à la fin de journée d'hier, l'enfant enlevé était encore entre les mains de ses ravisseurs. C'est à une station d'enrobage, située à équidistance entre le lieudit Akhnak et Biziou, que les ravisseurs ont tenté de laisser un message écrit, le jour du kidnapping, pour annoncer leur forfait et probablement leur motivation. « Les ravisseurs ont paniqué et pris la fuite à bord de leur voiture, pourchassés par les ouvriers se trouvant sur place », rapporte une source locale. Dans leur opération de recherche, les éléments de la gendarmerie sont accompagnés de chiens renifleurs pour traquer les ravisseurs. Les recherches continuent sur fond d'inquiétude et de psychose aussi. Deux jours avant ce rapt, un groupe armé, ses éléments encagoulés, a installé un faux barrage aux premières lueurs du jour, dans la région de M'cisna, sur la route menant vers Beni Maouche, deux communes mitoyennes à Seddouk, pour racketter un automobiliste et incendier son véhicule. Mais c'est l'épisode du premier faux barrage, survenu moins de vingt jours avant, un peu plus loin, à Bouhamza, qui a constitué la première source sérieuse de peur de ces dernières années, pour la population locale. Des individus armés ont intercepté tôt dans la matinée un bus qu'ils ont emmené en laissant son chauffeur et ses deux passagers ligotés sur le bord de la route. Depuis le vol d'un véhicule de la commune en 2006, à un faux barrage, la population n'a pas connu d'actes à même de susciter l'appréhension de ces jours-ci. Après celle, moins importante, des cambriolages perpétrés dans la région et que l'on ne compte plus.