Après avoir justifié, sur les colonnes du quotidien arabophone Echorouk (daté du 1er Novembre !!), l'assassinat du héros trahi par ses «frères», le président de l'Association des anciens du MALG a nié ses propos à travers la presse francophone, accusant le journal Echorouk d'avoir falsifié sa pensée par une mauvaise traduction. Jeudi soir, lors d'un débat sur la chaîne de télévision Dzair TV, un journaliste d'Echorouk a fait une mise au point en précisant que son journal a retranscrit fidèlement les propos de M. Ould Kablia et qu'au besoin, l'interview a été enregistrée. Koukou Editions, éditeur du professeur Belaïd Abane, auteur de l'ouvrage Nuages sur la Révolution, Abane au cœur de la tempête, considère que la vérité historique est incompatible avec un discours à vitesses multiples, modulable en fonction des auditoires et des conjonctures politiques. Si la bonne foi de M. Ould Kablia a été surprise par une «mauvaise traduction», comme il l'affirme, l'éthique voudrait qu'il rectifie ses propos par une mise au point au journal incriminé. Ou de saisir la justice conformément aux lois de la République. Dans le cas contraire, il doit assumer la profanation qu'il vient de perpétrer contre la mémoire de Abane Ramdane et accepter le débat contradictoire, dans la sérénité, avec des historiens et des acteurs de la guerre de Libération nationale dont le colonel Boussouf n'est pas le maître à penser.