Ainsi est parti le moudjahid et diplomate Bayoub El Hadj Med Smaoui à l'âge de 86 ans après une riche et longue carrière, entièrement consacrée et dévouée à son pays, l'Algérie. Né en 1929 à El Atteuf, commune dépendant de la daïra de Bounoura dans la wilaya de Ghardaïa, père de 6 enfants, diplômé en droit, il a rejoint les rangs du FLN historique en 1957 à l'étranger. Après l'indépendance du pays, en juillet 1962, il continua ses études de droit avant d'intégrer le ministère des Affaires étrangères en janvier 1967. De 1969 à 1973, il fera partie de la représentation diplomatique de l'Algérie à l'ONU à New York, chargé des dossiers du Moyen-Orient, puis sera affecté, de 1973 à 1976, à l'ambassade d'Algérie à Pékin avant d'être rappelé de 1976 à 1980 au ministère des Affaires étrangères à Alger. Il sera à nouveau affecté à l'étranger, précisément à l'ambassade d'Algérie à Vienne, en Autriche, chargé des relations avec les services onusiens. Il sera admis à la retraite en 1990 avec le grade de ministre sans portefeuille, retraite bien méritée qu'il avait entièrement consacrée à sa famille et à la foi. D'une grande modestie et d'une humilité à nulle autre pareille, il jouissait d'une très grande estime de la part de tous ceux qui l'ont connu ou approché. Le seul petit hiatus serait peut-être l'absence de responsables et de personnalités à son enterrement, mais, nous dit-on, «ce n'est pas leur faute, c'est juste parce que l'enterrement a eu lieu très rapidement selon la religion et les vœux de sa famille». Dormez en paix, M. Smaoui, vous avez fait votre devoir et nous vous en sommes éternellement reconnaissants.