Tous doivent patienter, car les chantiers n'ont enregistré qu'un faible taux d'avancement à cause des contraintes techniques, hormis ceux situés à proximité de la Grande- Poste, de la rue Abdelkrim Khettabi, ou encore de la place Emir Abdelkader, sur la rue Larbi Ben M'hidi Dans le cadre de ses visites périodiques, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, s'est enquis durant la journée de jeudi de l'état d'avancement du projet de réhabilitation dans plusieurs communes de l'Algérois. Le chef de l'exécutif, qui a eu l'opportunité de scruter avec minutie la qualité des travaux dans différents immeubles au boulevard Zighoud Youcef, la rue Larbi Ben M'hidi et le boulevard Krim Belkacem, a vivement interpellé les entreprises chargées des projets, les sommant d'accélérer la cadence. Cette ultime charge n'est pas fortuite, étant donné que le projet commence à s'éterniser dans les agglomérations, notamment au niveau du centre historique, où les échafaudages ont épousé le cadre urbain. Pour le premier magistrat de la commune d'Alger-Centre, «la réhabilitation prend du temps, notre commune a enregistré plus de 700 immeubles répartis sur dix artères, où le taux d'avancement des travaux est de 40%», a détaillé M. Bettache, en justifiant le retard par le fait que les «entreprises qui se soumettent au cahier des charges se font rares», argumente ce dernier. Par ailleurs, l'édile communal n'a pas omis de signaler le fait que «certains habitants ne coopèrent pas pour le bon déroulement de l'initiative». Dans la commune d'El Mouradia, les taux d'avancement des travaux dans la tour Shakespeare, ainsi qu'au chef-lieu sont faibles. L'état des lieux et la présentation du programme du directeur de la Régie foncière (RFVA) et de la DARQ ont peu convaincu l'instance exécucutive. Statu quo Accusant un retard considérable, d'autres communes semblent faire dans le rafistolage de dernière minute. Le cas édifiant est à la cité Sidi Merzoug (ex-Les Asphodèles) de Ben Aknoun, où les travaux peinent à voir le jour. Mis à part les façades qui sont prêtes pour une opération de ravalement, la réfection de l'étanchéité, le réseau du VRD et les cages d'escalier piétinent. Même topo à la cité Ali Madouche (ex-Vauban) où la contestation des riverains s'est fait entendre à cause du laisser-aller et du manque de rigueur dans la cadence des travaux, ainsi que de la non- prise en charge de certains aspects, tels que la réhabilitation des ascenseurs. A l'est de la capitale, les deux communes retenues pour la réhabilitation, à savoir Rouiba et Aïn Taya semblent avoir lancé l'opération, mais dans la stricte «célérité». Durant cette visite d'inspection, le wali d'Alger n'a eu de cesse de réitérer l'aspect financier qui ne pose aucunement de problèmes. «Les entreprises et les bureaux d'études doivent respecter les délais, car nous avons consacré pour cette initiative une enveloppe budgétaire de près de 1000 milliards de centimes, dont la moitié provient du budget communal, de quoi construire de nouvelles habitations», a-t-il assuré, en ajoutant que «le manque de main-d'œuvre exprimé par les entreprises de travaux doit être obligatoirement comblé par le recrutement de jeunes issus du milieu de la formation professionnelle, selon des accords signés dans ce domaine», a tenu à mettre en relief le chef de l'exécutif. A titre illustratif, le parc immobilier du vieux bâti est de 19 270 logements répartis à travers 21 communes. De ce fait, qu'en est-il du taux d'avancement de la réhabilitation dans d'autres communes qui n'ont toujours pas été inspectées après une année et demie depuis le lancement de l'opération ?