Les responsables de la wilaya ont saisi l'opportunité de la nouvelle année amazighe, 2969, pour replonger Relizane (Ighil-Izane) dans ses véritables origines. Ainsi, un ambitieux programme a été concocté pour célébrer, comme il se doit, la fête de Yennayer. Des festivités culturelles, touristiques et sportives sont au menu. Dans ce contexte, une virée aux vestiges de l'historique El Kalâa est prévue. «Cette randonnée, sur ce lieu riche en histoire de toute la région, s'inscrit dans la trajectoire du rattachement avec les ancêtres», a souligné un cadre de la direction de la culture, en appelant au renforcement des études pour déterrer tous les indices des différentes civilisations épousées par l'amazigh dans le temps. Dans ce registre, il appelle à la revalorisation du tapis d'El Kalaâ, un patrimoine avec des motifs amazighs, dont la renommée a dépassé les frontières de la région et même du pays. «Je pense qu'il est impératif d'inclure la localité d'El Kalaâ dans un circuit touristique afin de permettre aux intéressés de découvrir un passé lointain qui n'a pas encore livré tous ses secrets». «Découvrir El Kalaa et ses secrets, c'est raviver ce lien avec nos origines», a lancé un intéressé par ce voyage touristique. «Je remercie les responsables pour cette initiative qui m'a permis d'arpenter une terre riche en indicateurs historiques et amazighs surtout», a-t-il dit. D'autres activités sont aussi prévues. Il est ainsi question, entre autres, d'un cours en langue amazighe sur l'événement au niveau de l'école Aïssat Idir à Relizane et l'inauguration d'une stèle, face à l'hôtel Mina, baptisée «Bab Yennar», ainsi qu'une exposition de tous les métiers séculaires faisant la réputation de la région et de ses origines, comme la poterie, le tissage, la tannerie et d'autres travaux et produits artisanaux. Ces festivités seront couronnées à leur clôture par la distribution de cadeaux aux élèves lauréats des classes amazighes et aux meilleurs préparateurs de plats traditionnels. Par ailleurs, les villes de la wilaya ont déjà manifesté leur accueil pour ce nouvel an amazigh. Tous les magasins se sont embellis et illuminés et ne baissent rideau qu'à des heures tardives. De grands étalages d'habituels et occasionnels produits sont au rendez-vous. Les amandes, les noisettes, les cacahuètes, les chocolats et d'autres friandises sont, depuis quelques jours, présentés à même les tables sur les trottoirs et à des prix concurrentiels. A Mostaganem, là aussi, on dénombre un grand nombre de fidèles à la tradition. En effet, les familles mostaganémoises se préparent à la célébration de la fête de Yennayer, le Nouvel An amazigh, coïncidant avec le 12 janvier de chaque année. Les commerçants des différentes villes et localités de la wilaya ont entamé les préparatifs depuis déjà plusieurs semaines. Les étals sont achalandés de divers produits fort prisés par les consommateurs, comme les cacahuètes, les fruits secs et autres confiseries. La présentation de plusieurs variétés de ces produits n'est pas sans attirer des clients qui s'agglutinent devant les étals pour préparer cette traditionnelle fête amazighe. Une grande ambiance règne à longueur de journée. Dans ce contexte, un riche programme culturel a été élaboré par la direction de la culture, en collaboration avec des associations, et qui durera plusieurs jours. On compte notamment sur l'association la Bataille de Mazagran, présidée par Nourredine Benslimane, qui a concocté un important programme dont les festivités se dérouleront au niveau de la Maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki de Mostaganem à partir du jour J. Des journées d'étude et d'information sur le patrimoine amazigh seront animées par des professeurs universitaires et des spécialistes, en plus des expositions de produits artisanaux, des représentations théâtrales, des récitals poétiques, des concerts de musique et des défilés de vêtements traditionnels sont prévus lors de cette fête amazighe. Les différents établissements scolaires ne sont pas en reste. Ils ont également prévu plusieurs activités. Le calendrier amazigh est utilisé traditionnellement en Afrique du Nord pour réguler les travaux agricoles saisonniers. Ce calendrier, décalé de 950 années par rapport à l'ère commune, est une référence culturelle pour les Amazighs.