Chapeauté par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) de Biskra, le cabinet d'expertise allemand GTZ, en collaboration avec le Réseau des entreprises maghrébines pour l'environnement (REME), a initié, la semaine dernière dans la salle de conférences de la maison de la culture Rédha Houhou, une journée de sensibilisation destinée aux professionnels du tourisme de la région. Le docteur D. Axthmann, dans un français châtié, mâtiné d'un léger accent bavarois, a commencé par rappeler que le REME est un réseau d'organisation de structures et d'entreprises maghrébines, qui a été créé en 2004 et dont les membres fondateurs sont l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), sans oublier la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (CACI). Il ajoutera que c'est dans le but d'instaurer un dialogue fructueux interrégional, d'une part, et entre le Maghreb et l'Europe d'autre part, que ce réseau maghrébin met à la disposition de chacune de ces parties une plateforme ayant pour but de faciliter les échanges d'informations, de savoir-faire et d'expériences en matière de protection de l'environnement dans toute démarche à but lucratif. En dehors de l'aspect informationnel et de sensibilisation, le REME se propose, précisera Dirk Axtmann, de favoriser une dynamique de partenariat avec pour finalité le développement d'approches communes dans la formulation de projets économiques, ainsi que dans la recherche de leur financement. « Les entreprises privées de votre région, comme les institutions concernées, bénéficieront, a ajouté l'expert allemand, sur la base de fiches de données, d'une offre de conseils et d'accompagnement dans la conquête du marché européen ». Pour sa part, Samir Mokhtari, expert en logistique auprès de Gezellschaft Technisch Zusammenarbeit (GTZ), a précisé que l'organisme dont il dépend se propose d'apporter son assistance à ces entreprises afin d'établir des stratégies environnementales. Il a rappelé que le gouvernement allemand a débloqué la somme de 1,2 million d'euros pour la première étape de réalisation de ce projet qui s'étale sur six ans. Les opérateurs économiques d'Algérie, de Tunisie et du Maroc seront donc sensibilisés sur l'importance de cet aspect dont ils devraient tenir impérativement compte dans leur processus de mise à niveau, avant de partir à la conquête du marché du tourisme, par ailleurs très segmenté. « Chez nous en Algérie, soulignera M. Mokhtari, nous devons valoriser non pas le tourisme de masse qui prévaut chez nos voisins mais l'écotourisme, un produit dont sont friands les allemands passionnés de désert, de dépaysement et de richesses historiques, culturelles et cultuelles que recèle notre Sahara aussi bien dans les oasis que dans le Tassili. »