Le REME a arrêté un plan d'action tournant autour de la sécurité alimentaire, pour l'année 2010, avec l'injection de tous les standards de qualité ISO 22 000 et HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point, méthode et principes de gestion de la sécurité sanitaire des aliments), sur la gestion de l'eau, son économie et la valorisation des sous-produits en les recyclant, a indiqué Meriem Bellil, Secrétaire générale de l'Association algérienne des producteurs de boissons (APAB). Le plan d'action prévoit des formations et de conseils, en mettant à disposition des experts qui travailleront avec optique maghrébine globale et développer par la même occasion l'échange entre les entreprises maghrébines. A l'horizon 2012, GTZ partenaire du REME, compte se retirer pour céder la place à l'expertise maghrébine, selon la SG de l'APAB. Le réseau des entreprises maghrébines pour l'environnement (REME), créé en 2004, est «une initiative qui provient du programme de la coopération allemande GTZ, depuis 2006», selon Mme Bellil. «L'idée était d'essayer de fédérer toutes les entreprises de la région du Maghreb autour des questions de citoyenneté environnementale. Pour l'instant, ce réseau regroupe à l'Algérie, le Maroc et la Tunisie, une fois qu'il sera solide, il sera élargi à la Mauritanie et la Libye. Pour chaque pays, le porte-parole est l'organisation patronale renommée. Il s'agit la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) pour le Maroc, de l'UTICA (Union tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat) pour la Tunisie et enfin la Chambre algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI) a été déléguée pour l'Algérie. «La présidence du réseau est annuelle, en 2009, M. Bendjabber, président de la CACI, l'a assurée. En 2010, elle passera probablement à la Tunisie, a avancé la même source. Le REME a pour objectif de «sensibiliser les entreprises aux problématiques de l'environnement qui permet par ricochet l'amélioration du processus de production et du produit en définitif», a-t-elle noté. A ce propos, elle dira: «Lorsqu'un chef d'entreprise est regardant sur la qualité, il peut améliorer tout le processus de production» citant ainsi, à titre d'exemple, la possibilité de faire des économies en matière de gestion d'eau et améliorer la qualité du produit également, soit un double objectif avec, à moyen terme, réduire aussi les coûts». Elle soulignera: «Au départ, le chef d'entreprise investit énormément, mais les opérateurs doivent être accompagnés par des systèmes d'aides financières -comme des allègements fiscaux- pour les entreprises qui s'inscrivent dans la démarche». Pour l'instant, «trois secteurs sont prioritaires pour le réseau: la chimie, grand pollueur, le bâtiment et l'agroalimentaire moins pollueur, mais ce dernier dégage quand même des résidus organiques qui peuvent alterner la nappe phréatique. Il est l'un des secteurs les plus consommateurs d'eau», a-t-elle ajouté. Il est à rappeler que l'Algérie a adhéré en octobre 2008 au REME.