Les actifs récupérés suite à la liquidation de 4 entreprises publiques seront attribués mercredi 3 février au mieux offrant parmi les 15 investisseurs entrés en lice. Il s'agit des actifs de l'ex-ECB, basée dans la zone industrielle de Batna, l'ex-EIB, basée dans la ZI d'Arris, l'ex-EDIMCO et l'ex-EITV, basées toutes les deux dans la ZI de Barika. L'opération est organisée par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), créée en 2007 et entrée en fonction fin 2009. L'agence, placée sous l'égide du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, compte refaire le monde, celui du foncier industriel en Algérie, pour pallier aux carences mises en relief durant la décennie écoulée et jouer l'intermédiaire entre les investisseurs et les domaines de l'Etat. Une mission qui entre dans la stratégie économique nationale et qui aura comme impact de booster l'investissement et, par ricochet, ranimer le marché de l'emploi, gonfler les rentrées fiscales et créer une valeur ajoutée, explique Mohamed-Larbi Maïza, directeur régional de l'agence. La région, dont le siège est à Sétif, compte six wilayas dont la plus importante est Batna, de par son vaste territoire et l'importance de son portefeuille foncier industriel. Il est vrai qu'il s'agit d'une question sensible. Le foncier industriel -la hantise des investisseurs- avait besoin de nouveaux instruments et d'une nouvelle vision étatique pour une gestion efficace et surtout rentable. Selon les responsables de l'agence, la mise en concession des actifs résiduels et des terrains, par ventes aux enchères, est la méthode idoine permettant davantage de transparence et des avantages incitatifs pour les bénéficiaires. L'investisseur paye en effet 5% du prix réel du bien, verse le reste dans son investissement et jouit d'un droit de concession de 33 ans renouvelable deux fois. Des garde-fous sont prévus, selon le directeur des Domaines de la wilaya, pour prévenir contre les tentations de détourner la vocation de la concession et éviter l'introduction des spéculateurs et autres pseudo-investisseurs. L'ANIREF possède, en outre, un droit de regard sur l'investissement et les attributions qui lui confèrent de suivre et contrôler le projet. Pour Batna, l'opération de mercredi sera suivie par une autre qui aura lieu le 10 février à l'initiative de l'agence foncière de wilaya pour la vente aux enchères de 200 lots.