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Passagers en quête de confort
Publié dans El Watan le 05 - 12 - 2015

La citation est celle d'un industriel du M'zab, un habitué de l'aéroport international de Noumérate, qui déplore l'état actuel de ce joyau du transport aérien du sud du pays. Notre industriel, rencontré sur place, est amer. Il s'apprêtait à prendre un vol pour Alger et semblait révolté par le manque de conscience du staff de l'aéroport, qui «semble s'accommoder de cet état de fait, ne respectant ni son engagement vis-à-vis de l'entreprise et encore moins de ses clients, les pauvres voyageurs, éternels dindons de cette farce qui ne semble pas prendre fin», ajoute-t-il. Le constat est là : par ces temps de laisser-aller manifeste, il n'est pas bon transiter ou emprunter l'aérogare Noumérate de l'aéroport Moufdi Zakaria de Ghardaïa pour ses voyages.
Insalubrité
Et pour cause ! La saleté et les odeurs nauséabondes vous étreignent dès votre premier pas au niveau du parking. En effet, juste à côté se trouve la salle de prière, contiguë à ce qui se devait d'être une salle d'ablutions, dont l'état est une insulte et une profonde atteinte au respect de l'autre, tant les odeurs âcres des excréments et des urines vous agressent les nasaux. La saleté est partout, même à l'intérieur de l'aérogare, où les toilettes sont infectes. Le voyageur, pris au piège, ne trouve même pas, ne serait ce qu'un café ou une bouteille d'eau minérale, pour meubler l'attente de son vol, et ce, bien qu'une cafétéria existe.
Elle n'est plus fonctionnelle depuis juin dernier. Alors acheter un journal ou un magazine relève carrément du rêve. En été, l'aérogare se transforme en une véritable étuve dans laquelle les passagers et leurs accompagnateurs se trouvent piégés, car, en sus de sa climatisation défectueuse, il se trouve que les concepteurs de cette infrastructure, qu'on projette d'élever au niveau de hub, n'ont même pas prévu quelques espaces verts ou zones ombragées où s'abriter de la chaleur.
Livrée aux éléments
Aéroport saharien, Noumérate ne compte pas le moindre coin d'ombre où s'abriter des dards du Soleil ou de ses rayons incandescents. Et dire que cette infrastructure, inaugurée le 28 décembre 2008 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, commence déjà à mettre à nu ses tares et imperfections. Rappelons que lors des dernières intempéries, la toiture a laissé apparaître toutes les malfaçons, laissant suinter l'eau de toutes parts, si bien qu'il fallait circuler avec des parapluies.
Entrant dans le cadre des programmes sectoriels et de soutien de la relance économique, le nouveau terminal de l'aéroport international de Ghardaïa, s'étendant sur une superficie de 2800 m2, est prévu pour recevoir un flux de 250 000 passagers/an et a coûté au contribuable la bagatelle de 1512 millions de dinars. Il est conçu et adapté pour recevoir des aéronefs de gros tonnage, utilisés pour les vols internationaux, notamment pour le transport des hadjis de la région vers les Lieux Saints de l'islam. Il a par ailleurs accueilli, en mars et avril 2009, des vols directs Marseille-Ghardaïa et Paris-Ghardaïa dans le cadre des vols charters organisés par le voyagiste français Point Afrique.
Tout un registre
Doté d'équipements de sécurité de dernière génération ainsi que de presque toutes les commodités nécessaires à un aéroport de classe internationale, il est cependant déficient en matière de climatisation. Ce qui n'est pas rien, au vu de la région et ses spécificités climatiques. Ses cinq centrales de climatisation installées pour les besoins de la grande salle d'attente et de ses annexes sont en panne depuis des lustres, sans que cela émeuve le moins du monde les responsables en charge de sa gestion.
Ajoutons à cela l'absence d'eau dans les toilettes et la boucle est bouclée. En cette période de chaleur caniculaire qui vient de s'achever au Sud et qui annonce un hiver rigoureux, qui n'en est qu'à ses débuts, cette situation risque de poser des problèmes d'ordre sanitaire, les ingrédients étant réunis. Cette situation vécue comme un abandon provoque l'ire, et surtout beaucoup de désagréments aux passagers, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées contraints, dans cette fournaise l'été, de s'éventer qui avec un journal, un carton et pour les plus chanceux d'un éventail et l'hiver, lorsque par manque de chauffage le froid glacial s'installe de s'équiper tel un Esquimau.
Ce qui «enrage» le plus les voyageurs, c'est que la salle réservée aux VIP et aux voyageurs de première classe dispose d'une climatisation efficace ainsi que d'un chauffage, car dotée d'un appareil à double corps, indépendante de celle des voyageurs lambda. Au moment où notre pays fait des efforts immenses pour redonner au tourisme la place qui lui sied, notamment dans ces merveilleuses villes du Sud que sont, entre autres, Ghardaïa, Timimoune, Djanet et Tamanrasset, nos aérogares, censées être nos vitrines, doivent impérativement se mettre au diapason des exigences appropriées.
«Je me demande ce qu'on a fait de mes diverses doléances. Je ne retrouve même pas le registre de doléances sur lequel j'ai mentionné mes remarques», avoue un voyageur. Et d'ajouter : «A chaque fois, c'est un nouveau registre qui est déposé à cet effet, alors qu'aucune amélioration n'est constatée. Ce qui m'amène à croire que nos remarques sont classées sans suite.» Les responsables centraux sont interpellés à l'effet de redonner à cette importante infrastructure son lustre d'antan.


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