Les habitants de la cité LSP à Tizi N'Tleta et les six locataires des logements de l'école primaire vivent dans des conditions d'hygiène lamentables. Des eaux usées sont déversées à ciel ouvert. Le réseau d'assainissement n'est pas encore réalisé, en dépit de la détresse des familles concernées. Nous avons été saisis par les locataires de la cité pour constater l'ampleur du danger qui menace la santé des habitants, notamment celle des enfants. Ces derniers jouent non loin des lieux où se déversent les eaux usées. En effet, dès notre arrivée au niveau de la cité, nous avons été surpris par les odeurs nauséabondes qui empestent l'atmosphère. Des nuées d'insectes et la pestilence ambiante incitent à quitter les lieux au plus vite. Un enseignant qui habite à quelques mètres de là, visiblement inquiété et déçu par la situation, nous indiquera : « Nous vivons dans ce bourbier depuis le mois de septembre dernier. L'entreprise chargée de construire ces logements n'a tout simplement pas achevé le réseau d'assainissement. Depuis, nous avons multiplié les démarches auprès des autorités concernées pour le raccordement de ces eaux usées à la conduite principale qui n'est qu'à quelques mètres, mais sans résultat ! Nous ne voyons pas encore le bout du tunnel. » Et d'ajouter : « Les services d'hygiène de la daïra ont pourtant mis l'entreprise en demeure à deux reprises, en vain. Nous continuons de vivre dans l'insalubrité totale et avec la peur au ventre. Nos enfants sont exposés à différents risques. Avec la prolifération des microbes et des virus par les temps qui courent, le risque est grand. » Une situation des plus incommode que les services concernés devraient prendre en charge dans l'immédiat. La santé des citoyens doit être préservée à tout prix, elle constitue pourtant la première préoccupation des autorités locales. C'est ce que tentent de rappeler les citoyens touchés par l'insalubrité.