Celle-ci a démarré vers 11h, devant le portail principal du campus universitaire de Hasnaoua. Les marcheurs, qui se sont constitués en plusieurs groupes, ont arpenté la montée du stade de 1er Novembre, scandant des slogans hostiles aux décideurs comme «Pouvoir assassin», tout en brandissant les drapeaux du MAK et des portraits de Ferhat M'henni et de Matoub Lounès. Les manifestants ont également déployé des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire des mots d'ordre liés aux revendications du MAK. Nous avons aussi remarqué un carrée de manifestantes qui ont mis en avant des pancartes en faveur de «l'Egalité femme-homme» et celles dénonçant les violences contre la gente féminine. Des membres du comité de sauvegarde de la JSK ont aussi pris part à cette action, en mettant en avant des banderoles contre l'actuel président des Canaris. «Hannachi dégage» et «Restituons la JSK à son peuple». Des étudiantes de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont également participé à cette marche avec des slogans contre «la violation des franchises universitaires et l'agression physique des étudiants». A leur arrivée, devant le CHU Nedir Mohamed, les marcheurs ont observé une minute de silence à la mémoire des martyrs du Printemps noir. Et ce, avant que la procession ne continue son itinéraire jusqu'au deuxième rond-point, à la placette de l'ancienne mairie de Tizi Ouzou, où les manifestants se sont rassemblés. Le président du MAK, Bouaziz Aït Chebib, a déclaré que «cette marche a regroupé toutes les différentes franges de la société kabyle comme les femmes, les artistes et les étudiants ainsi que les amoureux de la JSK qui sont venus dire non aux pratiques du pouvoir qui a réprimé la Kabylie en 1963, en 1988 et en 2001. Nous exigeons aussi la libération immédiate et inconditionnelle de nos frères mozabites détenus». Et d'exhorter la foule à venir massivement prendre part à la marche du comité de sauvegarde de la JSK, le 27 janvier, pour exiger, encore une fois, le départ du président du club, Mohand Cherif Hannachi. La foule s'est dispersée sans aucun incident vers 13h. Et à Béjaïa La marche initiée par le MAK, à l'occasion de la célébration de Yennayer 2966, a rassemblé hier, à Béjaïa, quelques centaines de manifestants. La procession s'est ébranlée de l'université Targa Ouzemour pour aboutir à la place Saïd Mekbel, au centre-ville de Béjaïa. Tout au long de la marche, qui s'est déroulée sans incident, les militants du MAK ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et des mots d'ordre en faveur de l'autonomie de la Kabylie. Les marcheurs ont estimé que le pouvoir a donné une place accessoire à Tamazight dans le projet de la Constitution qui a été adopté hier en Conseil des ministres. Par ailleurs, près de deux milliers d'étudiants ont organisé une marche spontanément, hier soir, après le passage de l'horloge à l'an 2966. Scandant «Imazighene», les étudiants ont sillonné les grands boulevards de l'ex-capitale des Hammadites. Gala, veillée et aussi feux d'artifices, qui ont pétaradé tout au long de la soirée d'hier, ont été au programme dans les cités universitaires et dans plusieurs villes de Béjaïa.