Intervenant en tant que président de la conférence régionale des universités de l'Est (CRU Est), Abdelhamid Djekoun a tenu, hier, une conférence de presse abritée au rectorat de l'université Mentouri de Constantine. Rencontre qui a permis à ce dernier d'apporter, en présence de nombreux médias, tous les éclairages sur la situation des ressortissants nationaux précédemment inscrits dans des universités égyptiennes et en attente, depuis leur départ du pays d'accueil, d'une réinsertion dans les institutions universitaires du pays. Il a précisé que cette opération avait démarré le 8 décembre 2009 avec le dépôt des dossiers à la CRU Est et qu'elle s'est faite en toute équité, selon le mérite de chacun, en dehors de toute autre considération. Sur un total de 1 689 dossiers réceptionnés à l'échelle nationale, dont 94% relèvent des filières du droit et des sciences économiques, 956 ont été étudiés au niveau de la CRU Est qui représente 17 établissements de la région Est, en dehors de l'ENS de Constantine et des centres universitaires d'El Tarf et Mila, non concernés par cette opération. Au final, 398 parmi les 956 postulants ont été agréés dans ce cadre dont 147 en 1ère année de magister et 251 en 2e année de magister. A contrario, du fait qu'ils ne répondaient pas aux critères exigés, 558 dossiers n'ont pas été retenus. « Ils ne répondent pas aux critères établis et aux exigences scientifiques et pédagogiques requises », dira le recteur pour expliquer cette fin de non-recevoir. En l'occurrence, il est essentiel pour les transfuges de justifier d'un diplôme de cycle long (hors UFC) et d'une résidence réelle en Egypte, d'une adéquation entre la formation de graduation et la formation de post-graduation et de tous les documents attestant du cursus suivi. Autrement dit, tient-il à préciser, l'intégration des étudiants inscrits en Egypte hors coopération s'est faite dans le strict respect de la réglementation en vigueur. Concernant l'étude au cas par cas des « fonctionnaires étudiants » en attente d'un agrément, l'intervenant mettra un bémol en soulignant notamment qu' « un fonctionnaire ne peut en aucun cas être étudiant dans un pays étranger et exercer en même temps une fonction officielle en Algérie. C'est une situation incompatible avec la réglementation en vigueur ».