La société Medgaz a entamé, le 9 décembre 2009, une série de tests et d'essais visant à préparer la mise en service effective du gazoduc dans les prochains mois. La séquence d'essai consiste en une phase de commissionnement avant la phase de mise en marche. Il s'agit d'abord de vérifier que les performances du gazoduc sont conformes aux objectifs et aux critères initialement fixés, et de tester les installations avant leur mise en marche officielle. La société Medgaz annonce que cette phase de commissionnement a commencé dans la station de compression de Beni Saf. « Les essais hydrauliques des principaux systèmes ont été satisfaisants, nous procédons à la vérification de tous les systèmes qui ont été complétés mécaniquement », souligne la société qui précise par ailleurs que « postérieurement, durant la phase de démarrage, les volumes de gaz augmentent progressivement jusqu'à atteindre la capacité totale du système de façon stable et fiable ». « Le démarrage effectif est prévu pour les premiers mois de 2010 », annonce également la société Medgaz sans donner de date plus précise. Il est à noter que le projet du gazoduc Medgaz a atteint en novembre 2009 un taux de 97% d'avancement global des travaux et les installations terrestres sont quant à elles à plus de 90% d'avancement. Le gazoduc devait initialement être livré au second semestre 2009 avant que des retards ne compromettent ces délais renvoyés, selon les dernières estimations, à mars 2010. La phase de commissionnement qui devait par ailleurs être lancée selon les prévisions initiales du projet au second trimestre 2009, ne s'est concrétisée qu'une année plus tard. Medgaz a nécessité un investissement de 900 millions d'euros incluant le coût de la construction et la mise en marche du gazoduc et l'installation d'une expansion sur les tronçons littoraux. L'investissement incluait également la construction d'une station de compression à Beni Saf et d'un terminal de réception à Almeria. Avec une capacité initiale de 8 milliards de mètres cubes par an, Medgaz transportera le gaz naturel de Beni Saf à Almeria en Espagne sur une longueur de 210 kilomètres immergés en Méditerranée à une profondeur maximale de 2160 mètres. En Algérie, il assurera la liaison avec le gazoduc Hassi R'mel-Beni Saf alors qu'en Espagne, il sera connecté au gazoduc Almeria-Albacete géré par la société espagnole Enagas, avec l'objectif d'une intégration au système gazier espagnol et européen. Sonatrach détient 36% des parts du projet aux côtés des sociétés espagnoles Cepsa avec 20%, Iberdrola 20%, Endesa 12% et Gaz de FranceSuez 12%.