On assiste à un état de fait qui met à nu le caractère mafiosi du système en place, a souligné le premier responsable du MSP en lançant : «Quand le chef du cabinet du Président parle du recours à l'argent sale pour s'offrir le siège de sénateur, quand un général accuse un autre d'avoir tué des Algériens et que la justice ne s'autosaisit pas, c'est que l'on est bien dans un Etat de mafieux.» Au sujet de la Constitution que le MSP et une grande partie de l'opposition rejettent en bloc, Makri est catégorique : «Cette Constitution confectionnée pour consacrer la pérennité du pouvoir ne nous concerne pas et nous allons boycotter la séance de son vote.» A la question relative à une éventuelle démission des parlementaires de l'opposition de l'APN, Makri a souligné qu'une décision doit obéir à une vision politique bien réfléchie et bien concertée avec tous les acteurs de l'opposition car, dit-il, une telle attitude doit être systématiquement suivie par une stratégie en mesure d'assurer d'un côté la stabilité du pays et de l'autre affronter et déjouer toutes les manœuvres du pouvoir en place. Concernant les tirs croisés que se livrent ces derniers temps les généraux en retraite, le premier responsable du HMS s'est dit nullement étonné par ces sorties en affirmant : «La seule lecture que je peux avancer est que l'on assiste à l'effritement du pouvoir en place.»