L'annonce du ministre de l'Education qui a affirmé, depuis Batna, que le dossier du régime indemnitaire appliqué aux personnels de l'éducation serait prêt dans deux mois et demi n'a pas rendu optimistes les acteurs du secteur. Les syndicats n'y croient pas et ont décidé de maintenir leur grève. A commencer par le Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest) qui se bat pour le régime indemnitaire et maintient sa protestation d'une semaine pour le 16 février prochain. Pour son leader, Méziane Mériane, « jamais le ministre ne pourra tenir sa promesse ». « Si vraiment le ministre ou les pouvoirs publics ont la volonté politique de finaliser ce dossier, il aurait été achevé depuis longtemps. Notre déduction est que la volonté de trancher n'existe pas », a-t-il déclaré à El Watan Week-end. « Cette énième promesse du ministre est annoncée uniquement pour temporiser les choses et gagner du temps. Car, personnes ne veut répondre aux attentes de la corporation », ajoute-t-il. Un avis partagé par le président du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Abdelkrim Boudjnah : « Le butde faire à ce moment précis cette promesse est seulement pour gagner du temps et pour temporiser. Car c'est la période des examens », a-t-il affirmé. Le préavis de grève du Snapest sera déposé dimanche, selon Meziane. Le Snapest reste ouvert à tous les syndicats de secteur afin d'entamer une action unifiée pour aller loin. Le SNTE, qui vient juste de reprendre les cours après une grève nationale de quatre jours, n'a pas encore décidé s'il adhèrera ou non à l'action du syndicat de Meriane. Ce qui est certain pour le syndicat de Boudjnah reste la reprise de la protestation. Il tiendra son conseil national au courant de cette semaine pour trancher définitivement. Le SNTE compte également saisir le président de la République et le ministre de l'Education concernant les entraves syndicales commises par les directeurs de wilaya. Boudjnah se dit enfin étonné de la déclaration du Premier ministre qui a avancé que les manipulateurs de ces grèves sont des personnes qui ont échoué sur le plan politique. « Il n'a qu'a changé alors, dit-il, la Constitution qui consacre le droit à la grève. »