Le tabac demeure la plus grande cause évitable du cancer. Une campagne mondiale est lancée par l'OMS. La protection des individus contre les facteurs à risque du cancer tels que le tabagisme, le régime alimentaire peu sain, l'usage nocif de l'alcool, l'inactivité physique et les infections susceptibles de provoquer le cancer doit constituer une priorité des Etats. Il est aujourd'hui important, selon l'Organisation des Nations unies, de lutter contre ces facteurs de risques. Dans un message à l'occasion de la Journée mondiale du cancer, le directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, M. Luis G. Sambo, a relevé que son organisation, de concert avec l'Union internationale contre cette pathologie, lance une campagne mondiale axée sur le plaidoyer, la sensibilisation et la prévention efficace afin de promouvoir les mesures permettant de réduire la charge mondiale du cancer. Selon l'OMS qui a retenu pour cette Journée le thème « Prévenir le cancer, c'est aussi possible », le tabac demeure la plus grande cause évitable du cancer connue de l'homme, causant près de 30% des décès dans le monde. Environ 30 à 40% de tous les cancers sont liés à une alimentation peu saine, à l'inactivité physique et aux infections associées à l'obésité. L'usage nocif de l'alcool et d'autres facteurs liés à l'environnement ainsi que des prédispositions génétiques et certaines infections ont un rôle dans la survenue du cancer, sachant que près de 20% des cancers à travers le monde sont causés par des infections chroniques sous-jacentes, est-il mentionné. En ce sens, l'OMS souligne que la prévention du VIH diminue le risque de sarcome de Kaposi, alors que la vaccination contre l'hépatite B et contre le papillomavirus (VHP) réduit respectivement les risques de cancer du foie et du col de l'utérus. Le traitement précoce et efficace des infections à hélicobacter pylori et de la schistosomiase contribue à réduire les cancers de l'estomac et de la vessie. La situation du cancer empire dans nombre de pays et plusieurs patients n'ont toujours pas accès aux services de dépistage et de diagnostic, ni à un traitement approprié, avise l'OMS. A partir de 2008 et jusqu'en 2013, les nouveaux cas de cancer devraient passer de 13 à 27 millions, alors que cette maladie entraîne chaque année le décès de quelque 17 millions de personnes. En Afrique, le nombre de nouveaux cas de cancer était estimé à 667 000 en 2008 (314 000 hommes et 353 000 femmes) avec 518 000 décès. Tout en réitérant son appel pour la prévention, l'OMS exhorte les agences et donateurs internationaux pour qu'ils accroissent les financements et l'appui technique en faveur des programmes de prévention et de lutte contre le cancer. En même temps, l'OMS poursuivra sa collaboration avec les partenaires internationaux et nationaux dans la fourniture d'un appui aux pays pour les aider à renforcer leurs formations sanitaires et les capacités de leurs personnels de santé dans la prévention et la lutte contre le cancer, a conclu le directeur régional de l'OMS.