Les dernières précipitations de pluie et de neige ayant fait le bonheur des agriculteurs et des gestionnaires des ressources hydriques n'y sont pour rien dans cette désolante situation. Celle-ci perdure, faut-il le rappeler, depuis un bon bout de temps. Eventré de partout, une bonne partie du réseau routier est impraticable. Epargnés à un certain moment, le centre-ville et les quartiers résidentiels n'échappent plus à la désolation. Dans bon nombre d'endroits où les crevasses sont d'une certaine dimension, des automobilistes ont été contraints d'y laisser le châssis de leur véhicule. Pour l'illustration, la circulation routière est presque impossible au niveau des 1000 Logements, de la cité de l'Avenir (Birgail), Lahchama, les 450 et 1006 Logements pour ne citer que ces lieux, où la désolation est flagrante. Oubliant de remettre en l'état la chaussée, les entreprises chargées de la rénovation des réseaux AEP ou du gaz ne se rendent pas compte du mal fait à l'agglomération, aux piétons et aux automobilistes. Profitant de l'impunité, ces entreprises sont les autres causes de la dégradation de la chaussée et par ricochet du cadre de vie du citoyen. «Avec les pratiques de ces entreprises ne prenant même pas la peine de remettre en l'état la chaussée, on a l'impression que les lois de la République sont piétinées. Les responsables des travaux ne mesurent pas les désagréments causés à la cité et à leurs concitoyens éprouvant moult difficultés à circuler. Que font les responsables de la ville et de la wilaya ?», s'interrogent de nombreux Sétifiens, s'expliquant mal une telle situation et le silence radio des gestionnaires. A Ledjnen, plus précisément à Baraouna, ou la cité des 5 Fusillés, les habitants pataugent depuis plus de 8 mois dans la gadoue «Lancée depuis de longs mois, la réhabilitation de la route s'éternise. L'entreprise chargée de l'opération ne fait aucun effort pour terminer les travaux. Les dernières chutes de neige compliquent la situation dans ces lieux, où l'on ne peut circuler qu'en tracteur. Sollicités à maintes reprises pour qu'ils somment l'entreprise à renforcer le chantier faisant du surplace, les responsables ne font apparemment rien pour améliorer la situation», tonnent des habitants de la cité précitée. Pour le premier responsable de la ville, Nacer Ouahrani, l'entreprise chargée de la rénovation des adductions de l'AEP sur une longueur de 30 km est à l'origine de l'éventrement du réseau routier de la ville qui n'avait pas besoin de cet autre accroc.