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Aïn Témouchent : Où va le soutien à la filière lait ?
Publié dans El Watan le 07 - 02 - 2010

Des producteurs dénoncent une collusion d'intérêts relative à l'importation du lait en poudre et visant le sabordage de la filière en Algérie.
Pour que l'on en sache davantage sur le sort au niveau local de la filière lait, il a fallu la tenue d'une houleuse assemblée générale des producteurs de lait et que la DSA réagisse contradictoirement. Recoupé, le déballage livre un piteux état des lieux. Selon les statistiques officielles, la filière compte 1500 éleveurs disposant d'un cheptel de 9350 vaches laitières dont 3500 classées bovins laitiers modernes (BLM). Cependant, il n'y a que 185 éleveurs détenant 1693 vaches BLM qui adhèrent au programme de collecte de lait. De la sorte, ce dernier n'a concerné, en 2009, que 7 millions de litres sur une production totale estimée à 27 millions dont 19 millions de bovins. Ainsi, dès l'abord, les chiffres indiquent que le plus gros de la production profite au secteur informel.
Deuxième inférence, et parce que la plupart des producteurs sont rétifs au programme de collecte, ils sont exclus du soutien de l'Etat, un appui censé promouvoir la filière. La principale cause de cette situation tient au fait qu'il n'existe que trois mini-laiteries à travers la wilaya de Aïn Témouchent et qu'elles rémunèrent entre 20 et 25 DA le litre de lait cru, c'est-à-dire bien moins que le prix plancher fixé à 30 DA par la réglementation. Subséquemment, ce sont les transformateurs des wilayas environnantes, et même éloignées (Blida, Béjaïa...), qui absorbent la grande part de la production locale, parce qu'ils offrent une meilleure rétribution.
Cette situation bancale risque de dégénérer à court terme, selon le président de la filière. Il affirme que le prix du lait va chuter au regard de la mévente qui a commencé à se faire jour du fait d'une augmentation de la production en relation avec l'abondance de l'alimentation au regard de la bonne pluviométrie. Cependant, à l'analyse, la question des prix n'est pas seule en cause. En effet, c'est le sort fait aux éleveurs affiliés au programme de collecte qui n'incite pas les autres producteurs à faire de même et qui surtout fait la faiblesse de structuration de leur association. Ce sont les multiples entraves, tant d'ordre national que local, qui s'opposent au déblocage de la situation. Pour ce qui est des premières, d'aucuns parmi les laitiers y lisent une collusion d'intérêts liés à l'importation du lait en poudre, une collusion qui travaillerait au sabordage de la filière lait en Algérie, comme cela a été accompli dans d'autres pays. Plusieurs goulets d'étranglement sont cités.
Le soutien a profité à d'autres
Il y a, en premier lieu, la question de l'aliment bétail : « Ne pensez-vous pas qu'il est aberrant que le son, sous-produit de la mouture, soit vendu au double (2000 à 2400 DA) du prix des céréales qui sont acquises par les minotiers à 1280 DA auprès des CCLS ? Le son est même plus cher que la semoule ! Quant à la suppression de la TVA sur l'aliment à l'import, elle est une fiction puisqu'elle ne s'est pas répercutée sur les prix d'achat. Ce sont les importateurs qui l'empochent mais pas nous, ses véritables destinataires. » Question soutien direct, c'est également la même situation. Ainsi, le Rfig n'a bénéficié en 2009 qu'à un seul producteur de lait.
A ce propos, il est reproché à la DSA de faire de la rétention de l'information : « Parfois, lorsqu'il nous arrive d'apprendre l'existence d'un nouveau soutien, l'on nous répond que ces subventions ont été supprimées une année ou deux après leur mise en place. Ainsi, en a-t-il été des subventions au titre de l'ensilage et de la construction d'étables qui viennent d'être supprimées. » Le soutien à l'acquisition de cuves de réfrigération, chariots trayeurs, équipements de salle de traite, a lui aussi fait défaut à beaucoup de demandeurs. La DSA rejette la faute sur les banques, positivant la situation par le fait que la filière lait serait celle, après la viticulture, à avoir le plus bénéficié du soutien de l'Etat.
A cela, il est rétorqué que l'essentiel de ce soutien a plutôt profité à d'autres : « Par exemple, pour l'acquisition et l'installation d'un moteur qui reviennent à 18 millions de centimes, le fournisseur engrange 50 millions. Qui alors a le plus gagné, l'agriculteur ? Et les retards à répétition dans la régularisation des primes de soutien (12 DA/litre) par le biais des transformateurs ? Et les soutiens à l'insémination artificielle bovine et aux pépinières de génisses ? Et le soutien pour l'achat de vaches laitières, un soutien gelé parce que les importateurs, à son annonce, ont aussitôt doublé les prix ? L'Etat est-il impuissant à ce point ? » La DSA a répondu à ses contradicteurs par des promesses d'un avenir meilleur pour la filière, annonçant même le repeuplement des étables vides, celles des EAC. Cela devrait se faire par leur location à des promoteurs privés, location que permettront des autorisations exceptionnelles. Solution ou fuite en avant, car pourquoi en arriver là alors que les attributaires sont censés devoir les exploiter ?


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