La mise en application, depuis quelques jours, du nouveau code de la route ne finit pas d'étonner le simple citoyen. Certains, non informés de la chose, se sont vus apostrophés par des agents de l'ordre public leur intimant l'ordre de traverser la chaussée par les passages « protégés », réservés aux piétons. Sachant que dans une ville aussi grande que Constantine, où ces passages sont extrêmement rares, les pauvres piétons avaient l'air d'avoir perdu le nord. Il faut dire que mis à part les mesures répressives annoncées à l'encontre des chauffards, les organismes étatiques n'ont rien fait pour communiquer les nouvelles dispositions de l'ordonnance n°09-03 du 22/07/2009 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière. Le côté le plus méconnu demeure l'article 66 qui prévoit dans son paragraphe 4 une amende forfaitaire de 2 000 à 2 500 DA comme contravention de 1er degré à l'encontre des piétons ne respectant pas les règles régissant la circulation sur la voie publique, notamment celles afférentes à l'usage des passages protégés. Nous avons tenté pour notre part une expérience au centre-ville de Constantine où la circulation est très importante, et l'on s'aperçoit que le piéton doit parcourir des centaines de mètres pour trouver « un passage protégé » et éviter une contravention. Une autre question se pose : Qu'en est-il pour les autres villes et communes de la wilaya où il n'y a même pas de trottoirs ?