a quelques jours, à Oued Z'hor, la plus enclavée des localités côtières de la wilaya de Jijel. Cette virée a pour objectif de faire un état des lieux de la célèbre plage de cette région en vue de son éventuelle ouverture pour la prochaine saison estivale. Bannie des zones de baignade depuis qu'elle a été investie par les hordes terroristes durant les années 1990, cette bande du littoral est la seule fenêtre sur la mer pour la commune d'El Milia. Coupée du monde pour des raisons sécuritaires, elle renoue depuis quelques années avec une certaine activité, qui lui permet de recevoir des visiteurs et des randonneurs. «Ceux qui ont redécouvert les vertus de cette plage n'attendent qu'un signal officiel pour organiser des séjours en mer dans cette zone si pure qu'elle nous fascine tous», s'exalte un des fidèles randonneurs dans cette région. Pour notre interlocuteur, tous les facteurs, y compris le retour au calme, sont réunis pour la réouverture de cette plage. Avec la route, qui reste difficilement praticable dans certains tronçons, même si à Tanefdour, le problème n'est plus posé, suite à la réfection qu'elle a connue, ce sont les infrastructures d'accueil qui font défaut. Les modestes bungalows de la plage, jadis lieu de refuge et d'hébergement des estivants, ne sont plus que de simples abris qui nécessitent entretien et réhabilitation. Si la commission qui s'est déplacée sur les lieux n'a qu'un avis à émettre, la décision de l'ouverture de la plage dépendra aussi du facteur sécuritaire, qui reste déterminant, même si la région n'a pas connu d'événements pouvant perturber la quiétude des gens depuis plusieurs années. Il faut rappeler que Oued Z'hor est aussi le nom d'une bourgade à la nature forestière luxuriante, située sur les limites administratives entre les wilayas de Jijel et Skikda. Si du côté de Skikda la vie a repris son cours le plus normal, la partie relevant de Jijel est restée isolée et sans le moindre programme de développement.