L'absence de l'éclairage public favorise les vols et les agressions. La station des bus d'El Kseur se trouve dans un piteux état. Sa situation constitue un véritable calvaire, aussi bien pour les usagers que les transporteurs. La forte pluviométrie de ces derniers jours a fait remplir les nids de poules et les crevasses parsemés dans chaque coin avec de l'eau stagnante et de bourbiers qui se transforment après le temps en de grandes flaques qui dégagent des odeurs nauséabondes. Un abribus a été squatté par un propriétaire d'un fourgon-restaurant. Faute de toilettes publiques, un autre abribus est transformé en un pissoir, dégageant une odeur insupportable surtout durant les journées de chaleur. Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, les usagers des transports en communs sont exposés en plein air et subissent la colère de la météo. En matière de sécurité, les vols et les agressions sont courants car ils sont favorisés par l'absence de l'éclairage public. Cette station des bus est livrée aux délinquants et aux revendeurs de produits stupéfiants. Chaque matin, les détritus et les bouteilles d'alcool vides jonchent les lieux. Cette station des bus est parmi les plus fréquentées de la wilaya. Elle est desservie par beaucoup de lignes. Elle est en effet desservie par les lignes intercommunales (Amizour, Béjaïa et Smaoun) et interwilaya (Alger, Tizi Ouzou et Bouira). L'exploitant de cette gare se plaint d'un problème. « Les transporteurs refusent de me payer les frais de stationnement qui sont fixés à 5 DA par jour. A chaque fois, je dois faire appel à la police », nous déclare-t-il. De leur côté les transporteurs expliquent ce refus comme une forme de contestation contre l'inertie et l'indifférence des autorités locales face à leur calvaire quotidien. Les transporteurs ont exprimé leurs doléances à maintes reprises auprès des autorités concernées à savoir la direction du transport et le P.APC. « Nous nous sommes réunis plusieurs fois avec les élus de l'APC. Mais nous n'avons eu jusque là que des promesses non tenues », fulmine Remela Mabrouk, membre du syndicat des transporteurs. Et d'ajouter : « Nous demandons les commodités qu'exige tout lieu public, en l'occurrence une clôture avec des agents de sécurité, des sanitaires et le bitumage ». Les élus nous rendent visite juste pendant les compagnes électorales et depuis rien ne se concrétise », se plaint un transporteur. El Kseur qui est une ville qui a un potentiel touristique et économique, mérite une attention de la part des pouvoirs publics. La réalisation d'une gare routière digne de nom est une nécessité qui permettra aux usagers de voyager dans les meilleures conditions.