Pour protester contre leurs mauvaises conditions d'hébergement, les résidents de la cité universitaire de Oued Aïssi ont parcouru, hier, plus de 7 km à pied, pour rejoindre le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. La marche a rassemblé plus de 600 étudiants, qui déplorent l'absence de sécurité au sein et aux alentours des résidences universitaires. Les marcheurs ont arpenté les axes principaux de la ville en scandant « Sécurisez l'université », « Ramassez les voyous ». Dans une déclaration signée par le Comité des cités de Oued Aïssi (CCOA), les rédacteurs dénoncent l'immobilisme de l'administration devant la dégradation des conditions d'hébergement que ce soit sur les plans sécuritaire ou social. Approché, un étudiant témoigne : « N'importe qui peut entrer dans nos cités. Certains individus viennent pour dormir, d'autres pour manger. Nous avons vu, à plusieurs reprises, des étudiants se faire agresser par des extra-universitaires au réfectoire et devant le portail, sans que l'administration lève le petit doigt. » Par ailleurs, les manifestants dénoncent « le harcèlement judiciaire contre des étudiants organisés en comités ». « Trois de nos camarades vont comparaître le 17 février devant le procureur pour leur activité estudiantine », lance un organisateur. Rassemblés devant le portail de la cité administrative, les étudiants voulaient voir le wali. Ce dernier étant absent, ils ont été reçus par son chef de cabinet, qui leur a promis de transmettre leurs revendications au premier magistrat de la wilaya.